Article de presse

Le financement de l’innovation en danger


Cet article fait suite à la sortie du livre « Financiers Complaisants Pratiques Inavouables ». A plusieurs reprises, j’ai rencontré ces inventeurs mis en avant dans le manuscrit et mesuré le gâchis que certains Fonds commun de placement innovation (FCPI) ont fait naître. Ces entrepreneurs innovants auraient pu créer de la valeur ajoutée et des emplois, si leurs inventions avaient pu voir le jour.

En France, nous avons besoin de mettre en avant l’innovation car nous possédons des talents de hauts niveaux qui ne demandent qu’à être accompagnés.

La première partie du livre traie des problèmes rencontrés par l’inventeur et des mécanismes qui bloquent l’émergence de technologies de ruptures et incrémentales. La sortie de ce livre pendant la crise économique peut être propice à élaborer des règles vertueuses dans l’accompagnement et le financement de l’innovation. Notons que nous devons préparer la sortie de crise et que cela passe par la création et l’exploitation de l’innovation.

Les français sont créatifs mais, nous avons du mal à traduire nos inventions en innovation. Cette problématique résulte du fait que :

– Les chercheurs ont une ignorance des marchés,
– L’absence de métier pour faire sortir l’idée de la chrysalide,
– La médiocrité de la vision marketing,
– L’incapacité à recruter et manager les équipes à la croissance accessible,
– le manque de capitaux pour arriver à maturation.

Les créatifs doivent faire face à de nombreux dangers comme :

– Des financiers argentés prêts à récupérer l’innovation,
– Des brevets couteux à obtenir qui peuvent faire l’objet d’un dépôt hostile mais parfaitement licite,
– Le secteur des services se prête mal à la protection par la propriété industrielle.

Pour développer l’innovation et accompagner les inventeurs, l’État a facilité la création des fonds commun de placement innovation. Cependant, ces FCPI ne sont pas toujours vertueux, c’est ce que nous explique le livre « Financiers Complaisants Pratiques Inavouables ».

Dans ce livre, Je retiens le passage de l’incubateur qui à mon sens, est présent pour soutenir les créateurs d’entreprise et être un terreau fertile à l’innovation. Malheureusement, la démonstration est faite que beaucoup sont à la solde de FCPI afin de décortiquer les projets et prendre les informations dont ils ont besoin. IL n’y a qu’en France qu’un tel procédé est possible, aux États-Unis de telles pratiques ne sont pas permises.

Un paragraphe nous révèle l’opacité de ces fonds et le manque de moyens de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour enquêter et sanctionner les pratiques déloyales. Nous sommes en France et peu de moyens sont donnés à ces autorités pour effectuer leur travail et faire respecter les bonnes pratiques.

Si l’on souhaite dynamiser la France, il est temps que le législateur favorise les PME et les créateurs d’entreprises. A force de signer des chèques en blanc aux grands groupes et de fermer les yeux sur des pratiques inavouables, l’esprit d’entreprendre et d’innovation sont freinés.

D’un côté, nous avons les inventeurs et de l’autre, des financiers qui ne respectent pas les règles. De ce fait, quel est l’avenir de l’innovation française ?

Auteur : Bertrand TERREUX

Source : ielovepme.blogspot.com

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