L’alphabet cyrillique, utilisé aujourd’hui pour de nombreuses langues slaves et non slaves, est une création qui remonte à la fin du IXe siècle. Il a été conçu pour faciliter la christianisation des peuples slaves et pour leur offrir un système d’écriture adapté à leur langue.
Les origines : Cyrille et Méthode (IXe siècle)
L’alphabet cyrillique tire son nom de Saint Cyrille, un missionnaire byzantin, et de son frère Saint Méthode. Ces deux érudits ont été envoyés en -860 par l’Église de Constantinople pour évangéliser les peuples slaves de Grande-Moravie (actuelle République tchèque et Slovaquie). Ils ont d’abord créé un autre alphabet, le glagolitique, pour traduire les textes religieux en vieux-slave.
La création de l’alphabet cyrillique
Après la mort de Cyrille et Méthode, leurs disciples, notamment Clément d’Ohrid, ont perfectionné leur travail en créant l’alphabet cyrillique vers la fin du IXe siècle dans l’Empire bulgare (actuelle Bulgarie et Macédoine du Nord). Cet alphabet s’inspire de l’alphabet grec, auquel ont été ajoutées des lettres spécifiques pour représenter les sons propres aux langues slaves.
Diffusion et usage
- Empire bulgare : L’alphabet cyrillique s’est d’abord répandu dans les territoires slaves orthodoxes, comme la Bulgarie et la Serbie.
- Russie médiévale : Il a été adopté par la Russie, où il est devenu un symbole culturel et religieux.
- Langues non slaves : Au fil des siècles, l’alphabet cyrillique a été adapté pour écrire des langues non slaves, notamment en Asie centrale et en Sibérie.
Aujourd’hui
L’alphabet cyrillique est l’un des trois alphabets officiels de l’Union européenne, aux côtés du latin et du grec. Il est utilisé pour des langues comme le russe, l’ukrainien, le bulgare et bien d’autres.
Conclusion
L’alphabet cyrillique est bien plus qu’un simple système d’écriture. Il est le fruit d’une collaboration entre culture, religion et linguistique, et il continue de jouer un rôle central dans l’identité de nombreux peuples.
