La Quasiturbine, une révolution ?

Une quasi-solution !

Encore discrète, la Quasiturbine est révolution technologique qui changera le visage de nos moteurs. Pouvant réduire la pollution de près de 60%, ce nouveau type de moteur est une version inspirée et améliorée du moteur rotatif, expérimenté dans les années 70. (Photo: Jacques Pharand)

Il fut question de la Quasiturbine à l’assemblée Nationale à Québec le vendredi 4 juin dernier. Cette approche est le résultat indirect de l’action de l’APUQ. Cette Association, sise dans Ahuntsic, veut faire la « Promotion des Usages de la Quasiturbine ». Mais, la Quasiturbine, « qu’osé ça » ?

La Quasiturbine n’a pas de soupapes mais des orifices judicieusement placés qui permettent les écoulements quasi-continus (d’où son nom de quasiturbine). Pas de vilbrequin, pas de catalyseur, une boîte d’une seule vitesse avant et d’une marche arrière.

Question pollution, avec un format quatre à cinq fois plus compact et léger, à puissance égale, ce moteur ferait 20 fois moins de bruit, 500 fois moins d’oxydes d’azote, 60% de moins de bioxide de carbone, aucun monoxyde de carbone, ni additifs à essence. Elle accepterait tous types de carburant (diesel, essence, gaz, hydrogène, etc.).

Sa version pneumatique fonctionne déjà parfaitement et ne nécessite aucune boîte de vitesse, en raison de la pression des gaz qui en fait office. Et son axe fixe supprime vibrations et bruits.

Une révolution discrète

Encore discrète, cette révolution technologique pourrait bien changer le visage de nos moteurs qu’il s’agisse de véhicules, de tondeuses ou de pompes. Pouvant réduire la pollution de près de 60%, ce nouveau type de moteur est inspiré du moteur rotatif, expérimenté dans les années 70, mais amélioré.

Car la quasiturbine fonctionne sur une révolution en quatre étapes au lieu de trois. Ce simple détail lui permet de gérer aussi bien de l’eau que du gaz ou du combustible, de s’adapter à tous types de moteur, de réduire les frottements, l’usure, et de développer le couple pour une taille relativement réduite et surtout moins bruyante.

Et moins coûteuse, comme l’explique Jean Rémillard, président de l’association et résidant du quartier : «Quatre à cinq fois plus petite, sa conception ne compte qu’une trentaine de composants, comparé aux centaines de pièces d’un moteur à pistons. En grande série, fabriquer une Quasiturbine ne coûterait que de 500 à 1000$.»

Enjeux économiques

Physicien québécois, Gilles Saint-Hilaire, l’inventeur de la Quasiturbine, reçoit le soutien de ses pairs, dont celui de Pierre Couture, l’inventeur du moteur-roue d’Hydro-Québec. Mais les instances fédérales et provinciales traînent les pieds pour « embrayer » sur le projet : «Cela fait huit ans que le Ministère de la Recherche nous boude», commente l’inventeur. Il faut donc à Gilles Saint-Hilaire et son invention beaucoup d’argent et d’appui pour développer cette innovation reconnue par des scientifiques internationaux et qui intéresse les américains…

Car, avec un parc automobile estimé à 700 milions de véhicules, «l’intérêt pour le Québec est évident, explique Jean Rémillard, les capacités incroyables de ce moteur permettraient de développer un deuxième Bombardier !».

Actuellement, l’APUQ met au point un gokart à Quasiturebine alimentée en air comprimé. L’association a aussi le projet d’installer deux Quasiturbines sur une Microcar, une petite voiture de ville à deux places très prisée en France, et actuellement en sa possesion.

Ces deux moteurs en version pneumatique remplaceront le différentiel, la boîte de vitesses (dont la marche arrière) et une partie du système de freinage, dont l’énergie sera récupérée. Bref, tous les avantages d’une voiture électrique, voire plus, sans les inconvénients (vitesse, autonomie, coût, poids, etc).

Plus d’infos sur la Quasiturbine auprès de Jean Rémillard au 388-4731, ou en visitant le site.

Pour en savoir plus, consultez : www.pureinvention.com/apuq

Auteur : Michel Joanny-Furtin

Source : www.courrierahuntsic.com