Préservatif : un dispositif pour protéger le pubis


La lutte contre le VIH/SIDA met en exergue le génie des inventeurs.

La prévention occupe une place importante dans la lutte contre la propagation du VIH/SIDA, à côté de l’abstinence et de la fidélité. Pour renforcer la prévention située au cœur du dispositif, le génie de certains inventeurs est mis à contribution. Le 4e salon africain de l’invention et de la technologie (SAIIT) qui a eu lieu à Bata en Guinée équatoriale, du 27 au 30 octobre 2005, sous le haut patronage du président Obiang Nguema Mbasogo donnait aux créateurs l’opportunité de montrer leur savoir-faire dans plusieurs domaines.

Illustration de l’ingéniosité des inventeurs impliqués dans la prévention contre tout risque de contamination au VIH/SIDA, le grand prix du salon africain de l’invention et de l’innovation technologique qui en réalité est le premier prix, a été remporté par Mor Maty Seck, l’inventeur du dispositif applicateur du préservatif (DAP) qui se présente sous plusieurs versions.

La version trois est la plus originale. Elle se présente sous la forme d’un anneau muni d’une membrane plus ou moins grande destinée à mieux protéger le pubis et certaines parties du corps contre des infections. Selon Mor Maty Seck, ce modèle développé a particulièrement retenu l’attention du jury pendant le salon. A l’origine, le DAP apparaissait comme un instrument d’appoint au problème de l’utilisation correcte du préservatif.

En plus de cette fonction, la troisième version dispose d’une membrane qui permet de protéger le pubis, une fois que le préservatif est enfilé. Selon l’inventeur, le dispositif  » se positionne comme la solution idoine pour une utilisation rapide, pratique et efficiente du préservatif masculin « . De manière générale, le DAP est conçu en quatre versions permettant d’utiliser le préservatif en évitant les risques liés à une mauvaise manipulation.

En effet, la méthode manuelle de mise en place du préservatif masculin pose souvent des problèmes pratiques, parce que cet objet se présente sous la forme d’un cordon dont le déroulement avec les mains peut s’avérer difficile. Ce qui peut provoquer sa dégradation. Pour mieux jouer le rôle qui lui est dévolu, le DAP est constitué d’un anneau plat muni d’un dispositif qui permet de fixer le préservatif.

Le dispositif étant muni d’un manche, on peut faire recours au préservatif, sans utiliser ses mains. C’est donc un instrument qui sert d’appoint. La première version est munie d’un manche court, la deuxième est conditionnée dans l’emballage primaire du préservatif déjà placé dans son sens d’enfilage. Elle est à usage unique.

C’est la troisième version qui protège également le pubis, alors que la quatrième offre la particularité de se présenter avec ou sans manche allongé. Cette dernière catégorie est à usage personnel et multiple. Elle a l’avantage de dérouler correctement certains préservatifs qui présentent un manque d’homogénéité dans l’enroulement de la membrane de leur cordon.

Pour Mor Maty Seck, avec le DAP, le prix du préservatif n’augmenterait pas de plus de 5 F CFA. L’inventeur souhaite nouer des contacts utiles avec certaines organisations qui luttent contre le VIH/SIDA et certaines organisations internationales, dans le but de favoriser la fabrication industrielle de son invention qu’il juge relativement simple. Le prix remporté au SAIIT à Bata apparaît comme un espoir sur lequel il essaye de s’accrocher, parce qu’il est convaincu que son invention est importante pour l’humanité.

Auteur : Martin Zambo / Cameroon Tribune (Yaoundé)

Source : fr.allafrica.com


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