Les PME distinguées par l’INPI


Le 16 janvier, l’INPI a désigné les vainqueurs du palmarès 2006 des «trophées de l’innovation». Quatre PME et deux laboratoires de recherche sont les lauréats.

Et de 1000. Depuis la création en 1991 des « Trophées INPI de l’innovation », l’Institut national de la propriété industrielle a primé un millier de PME et de laboratoires de recherche. Leur point commun ? Elles misent toutes sur l’innovation, alimentée par d’importants investissements en R&D et une solide stratégie de propriété intellectuelle. Une démarche qui accélère leur développement, notamment à l’export.

Un profil qui ne correspond pas aux seules PME high-tech. Tout au contraire. Parmi les PME primée en 2006, la société bretonne Sulky Burel s’est taillée une place de premier plan en France dans les matériels de semis et de fertilisation des cultures. Son fondateur, Fabien Burel, s’est lancé en 1936 avec l’invention d’un semoir léger et rapide et d’un semoir à grains. Et si la PME dépasse aujourd’hui les 27 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 160 personnes, l’obligation d’innover irrigue toujours l’entreprise qui réalise 30% de ses ventes à l’export. En soixante-dix ans, Sulky Burel s’est rapprochée de centres de recherche (Cetim, Cemagref, …), la PME s’est dotée en 2005 de sa propre cellule de recherche « dans le but de développer des innovations utiles dans un contexte agricole en pleine mutation ». Une nouvelle structure qui bénéficie de plus de 5% du chiffre d’affaires pour innover.

Détermination identique à l’autre extrémité de la France. Fondis, en Alsace, conçoit des cheminées, des chauffages électriques et des systèmes de climatisation des caves à vin. La PME de 44 salariés investit plus de 4% de son chiffre d’affaires dans la R&D. Sa quête de différenciation par l’innovation lui permet de réaliser 45% des 9,7 millions d’euros chiffre d’affaires hors de France. Et aussi bien dans l’Union européenne qu’aux confins de l’Australie ou du Japon.

La Chine et le Brésil sont en revanche les objectifs 2007 de Surgical, spécialisée dans les implants et les instruments pour la chirurgie digestive (implants de renforts de paroi pour les hernies, l’éventration ou annulaires pour gastroplastie). Cette PME stéphanoise de 23 salariés pour 2,8 millions d’euros de chiffre d’affaires réalise 25% de ses ventes dans l’Union européenne, en Asie et au Moyen-Orient. L’INPI a voulu saluer une PME qui consacre en moyenne 17% de son chiffre d’affaires à la R&D depuis 2002, réalisé en interne et en partenariat avec des chirurgiens-utilisateurs. Ce qui lui a permis en peu de temps -la PME est née en 2001- de se faire un nom dans le monde de la chirurgie digestive dans le traitement des affections pariétales et digestives.

Dernier primé, toujours dans le médical, Technoflex. Introduite sur le marché libre en 2003, la PME, de 254 salariés pour 28,7 millions d’euros de chiffre d’affaires, fabrique des poches souples pour le conditionnement de solutions médicales injectables (perfusions, dialyse). A l’origine, la PME, née en 1986, s’est développée sur les poches médicales souples en PVC. Mais pour échapper notamment à la guerre des prix sur ce marché, elle s’est réorientée à partir de 2000 vers ses marchés actuels à plus forte valeur ajoutée grâce à l’innovation. Un virage stratégique que l’entreprise s’est empressée de verrouiller à ses concurrents. Ses innovations sont ainsi protégées en France et à l’international par cinq brevets et cinq marques.

Deux laboratoires de recherche primés

1) Le centre Rapsodée, laboratoire de recherche rattaché à l’Ecole des Mines d’Albi Carmaux et au CNRS, est basé à Albi (Midi-Pyrénées). Il réalise 1 million d’euros de chiffre d’affaires par an en effectuant des recherches sur les procédés industriels de traitement des matériaux sous forme de solides divisés (séchage, combustion, pyrolyse, cristallisation, analyses thermiques).

2) Le LETI Ce n’est pas une surprise de voir le Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information (LETI) du CEA être récompensé par l’INPI. Basé à Grenoble et focalisé sur les micro et les nanotechnologies, il est mondialement reconnu. Et entretient une politique de propriété industrielle très volontariste. Le Leti a un portefeuille de 1000 brevets, dont 175 déposés en 2005. Et 38% font l’objet d’une licence. Le Laboratoire tire 13,5 millions d’euros de revenus de cette matière grise protégée, licenciée ou cédée. Les brevets du Letit sont à l’origine de la création de 28 sociétés, dont l’exemplaire Soitec, qui ont crée plus de 2000 emplois directs.

Auteur : Jean-Michel Meyer

Source : www.usinenouvelle.com


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