Les dépenses de recherche et développement (R&D) ont « fortement augmenté » entre 2005 et 2006, même si le montant des sommes investies par les entreprises n’a pas de réelle influence sur leur performance, indique une étude du cabinet Booz Allen publiée mercredi.
« Avec 447 milliards de dollars investis (en 2006, ndlr), la croissance des budgets R&D des entreprises a doublé en un an », rattrapant pour la première fois celle du chiffre d’affaires, explique l’étude qui concerne 1.000 entreprises mondiales cotées.
Les sociétés nord-américaines arrivent en tête, avec une progression des dépenses d’innovation de 13% en un an et un montant de 21 milliards de dollars. Les entreprises chinoises et indiennes ont quant à elles accéléré leurs investissements, de 23% sur l’année, mais ces derniers ne représentent encore que 5% du total des dépenses.
Cependant, le cabinet note qu' »il n’existe pas de relation significative entre les dépenses R&D et les premiers indicateurs de réussite d’une entreprise », comme la croissance des ventes ou des revenus, les marges opérationnelles ou la croissance de la capitalisation boursière.
« Les entreprises accordent de plus en plus de valeur à l’innovation mais dépenser plus ne signifie pas nécessairement dépenser mieux ou obtenir de meilleurs résultats », commente Kevin Dehoff, vice-président chez Booz Allen.
Seule une mise en place d’une « gestion rigoureuse de l’innovation », avec une évaluation régulière du « temps et du budget investis au regard des produits », peut garantir une meilleure performance à long terme, estime Booz Allen.
Ainsi, 118 des 1.000 entreprises étudiés sont des « champions de l’innovation », avec une performance économique supérieure à celle de leurs concurrentes sur les 5 dernière années, tout en conservant un ratio R&D sur chiffre d’affaires inférieur à la moyenne de leur secteur.
Le cabinet distingue trois types de stratégies d’innovation mises en place par les entreprises: la première consiste à partir du client pour créer des produits ou services innovants, la deuxième se base sur une recherche de création de valeur par des changements marginaux effectués sur des produits déjà existants à partir des observations du marché.
Enfin la troisième ne part pas d’une consultation directe du client, mais du développement de compétences technologiques à partir de l’observation des tendances de fonds qui animent les sociétés.
Source : AFP
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