L’ancien ministre organisera les « Assises européennes de l’innovation » à la fin de l’année.
Il espérait entrer au gouvernement comme un « ministre d’ouverture » à l’instar d’Eric Besson, Jean-Marie Bockel et Martin Hirsch. Il aurait pu présider une commission, dont le chef de l’État est friand, comme Jacques Attali ou Michel Rocard. L’ancien ministre de l’Éducation nationale sous le gouvernement Jospin, de 1997 à 2000, devra finalement se contenter d’une mission. Claude Allègre s’est vu confier par l’Élysée les « Assises européennes de l’innovation » à l’automne 2008.
Le président souhaite « donner une importance particulière aux questions d’innovation », indique sa lettre de mission. Claude Allègre sera chargé de « faire des propositions concrètes pour mettre en place cette nouvelle stratégie ». Pour mener à bien ce projet, « vous vous entourerez de toutes les compétences individuelles françaises et européennes que vous jugerez nécessaires », lui précise Nicolas Sarkozy. La mission s’inscrit dans sa volonté de « concrétiser et d’amplifier l’Agenda de Lisbonne », processus décidé en 2000 au Conseil européen, dans la capitale portugaise. Il vise à faire de l’Union Européenne l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010. Dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, Claude Allègre devra « faire en sorte que l’économie de la connaissance devienne un moteur du développement de l’Europe ».
Ouverture
Alors que cette stratégie peine à se mettre en place dans les états membres de l’Union européenne, le chef de l’État entend montrer sa volonté de donner un coup d’accélérateur au développement de l’économie de la connaissance. Dans une interview publiée hier sur le site Internet du Figaro, Claude Allègre justifie son choix : « Ayant organisé en France les assises de l’innovation, participé à l’élaboration de la stratégie de Lisbonne, comment aurais-je pu refuser cette proposition ? » Et de poursuivre : « Le dynamisme du président français est pour nous tous un sujet d’espoir.» L’ancien ministre, qui n’est plus encarté au Parti socialiste depuis janvier 2008, précise néanmoins au Figaro, « je suis de gauche et je reste de gauche ». « Je n’ai pas l’intention de reprendre ma carte du PS ni d’appartenir à aucun autre parti. Mon parti, c’est l’Europe », ajoute-t-il cependant. Claude Allègre prendra ses fonctions dès lundi.
Auteur : Nathalie Mazier
Source : www.francesoir.fr
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