Une invention qui a fait couler beaucoup d’encre

László József Biró, que l’on considère souvent comme le véritable inventeur du stylo à bille, est né le 29 septembre 1899 à Budapest. Il est mort le 24 novembre 1985 à Buenos Aires où son prénom était devenu Ladislao José depuis son installation en Argentine.

Ce journaliste avait remarqué très tôt que l’encre utilisée pour l’impression des journaux séchait rapidement et il avait pensé l’utiliser telle quelle dans son stylo, mais trop visqueuse, elle ne s’écoulait pas jusqu’à la plume. Avec son frère Georg, chimiste, il met au point un nouveau dispositif, une bille qui en roulant librement sur un support permet l’écoulement régulier de l’encre. Sentant s’approcher les difficultés en Hongrie, ils quittent le pays et arrivent en France.

Le 28 juin 1938 à Paris, László Biró dépose une demande de brevet d’invention, précisant qu’il en avait fait autant à Budapest le 25 avril précédent. Le brevet lui est délivré le 7 janvier 1939 et publié le 4 avril 1939. Entre-temps, les deux frères avaient émigré en Argentine, ils y fondent une société qui commercialise le stylo Birome, de Bíró et leur associé Meyne, d’ailleurs fort cher à ses débuts et dont le nom subsiste encore. Il est  adopté par les pilotes des forces aériennes des USA, d’autres disent de la Royal Air Force britannique, car l’encre n’est pas altérée par l’altitude.

Le stylo Bic

Le 10 juin 1943, Biró dépose un nouveau brevet pour le perfectionnement du système qu’il a effectué. Un an après Eversharp qui achète la licence Biró pour deux millions de dollars, Reynold’s vend à New York en octobre 1945 le premier stylo à bille, copie de celui des Biró, il avait découvert un brevet américain de 1928, tombé dans le domaine public. Marcel Bich rachète le brevet Biró en 1949 et commence à produire des stylos à bille en grande quantité, au coût de production réduit et au prix de vente modique. Dès 1950, le stylo à bille Bic Cristal se répand dans toute l’Europe. Le terme biro désigne le stylo à bille dans quelques pays anglo-saxons mais en hongrois il se traduit par golyóstoll. Nul n’est prophète en son pays !<

Auteur : C. DEHALLE

Source : www.lepetitjournal.com