Salon des inventeurs de Genève : Farfelus ou géniaux, ils sont tous là !

Genève

Aucun inventeur n’est venu présenter un dispositif de dispersion de cendres de volcan ! Dommage, car il y avait beaucoup d’absents hier au lancement du 38e salon des inventions de Genève. Heureusement, la halle 7 de Palexpo va se remplir petit à petit d’ici ce week-end. Faute d’avions, on vient en bus. Auberge espagnole du génie humain, ce salon mérite le détour. On y croise de la haute technologie, comme les dernières évolutions des images 3D, des hologrammes et des objets en apesanteur. Des systèmes de sécurité pour les véhicules, du médical, toutes sortes de choses visant à améliorer le confort au quotidien.

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » clamait Lamartine devant le lac. Eh bien, en arpentant les allées du salon des inventions, on s’aperçoit que derrière cet inventaire hétéroclite d’objets dont on ignore s’ils ont un avenir, il y a chaque fois quelqu’un qui a mis tout son cœur pour le mettre au point. Le visiteur venant en simple curieux ne devra pas manquer d’engager la conversation avec ces inventeurs.

À la fois sérieux et pittoresque

La proportion d’entreprises et d’inventeurs solitaires s’est inversée depuis les débuts du salon. Aujourd’hui, les individuels ne représentent plus que 10 % des exposants. Mais ce sont eux les plus touchants. En tout cas, ils font montre de conviction. « J’ai évité le divorce à un couple d’amis » raconte Giorgio Covelli, restaurateur à Antibes. Il a mis au point un système qui se place entre la lunette et la cuvette des toilettes, avec évacuation en direct des odeurs vers le réseau de ventilation. Ses amis avaient leur WC dans la salle de bains ! Un autre inventeur, suisse, propose un objet un peu similaire.

Tout seul dans son coin, Ricardo Matias est sûr que son affûteuse de chaînes sur tronçonneuse est l’objet que le monde des bricoleurs et des bûcherons attendait. Plus besoin de démonter la chaîne, la polisseuse vient aiguiser chaque maillon. Comme Ricardo, ils sont des centaines à avoir déposé un brevet en espérant qu’une entreprise s’intéresse à leur projet.

Certaines inventions ne demandent qu’à se développer, comme le pain creux de Mister Cook, un bon plan pour les sandwicheries.

Toutes ces inventions fleurent le bon sens, l’esprit pratique. Parfois, c’est un peu plus surréaliste, comme lorsqu’un inventeur yéménite propose un bracelet qui s’éclaire dans la foule si on a la grippe H1N1. Et pour détecter la maladie, son dépliant montre une sorte de sonar au-dessus de la tour Eiffel.

La chance de sortie dans le commerce de ces inventions est estimée à 45 %. « Certaines inventions qui prêtaient à rire ont parfois connu un succès énorme » se rappelle Jean-Luc Vincent, directeur du salon. Le bigoudi chauffant par exemple.

On peut toujours sourire en voyant ces « Géo trouve-tout », certains trouvent le succès.

Auteur : Catherine PONCET

Source : www.ledauphine.com