C’est la question posée chaque année par le magazine « Fortune » aux acteurs de chaque secteur d’activité. Sélection des groupes les plus admirés en 2010.
Constructeur informatique : Apple (1er du classement général)
Apple garde pour la troisième année consécutive sa couronne d’entreprise la plus admirée, tous secteurs confondus. Encore deux années à la tête du classement et Apple atteindra le record de General Electric qui est resté cinq ans consécutifs en haut du classement de « Fortune ». Apple est avant tout admirée pour ses produits mais aussi par le leadership de son charismatique PDG, Steve Jobs. Leur capacité d’innovation, la loyauté de leurs consommateurs et leurs résultats se traduisent par une très grande admiration de la part du monde des affaires. Il y a quelques jours, Apple a annoncé un chiffre d’affaires record de 15,7 milliards, dépassant même son concurrent Microsoft.
Services sur Internet : Google (2ème du classement général)
Google est numéro 2 du classement global des entreprises les plus admirées. Le site, qui affiche un chiffre d’affaires de 23,6 milliards de dollars pour 2009, continue de dominer le marché de la recherche sur Internet. Il continue également à étendre ses compétences avec ses services tels que Gmail, Google News, Google Analytics etc. Et les analystes font l’hypothèse que son site de vidéos YouTube sera rentable dans l’année qui vient. Tous les yeux sont actuellement braqués vers le système d’exploitation Android pour smartphones. A quel point la compétition avec Apple peut-elle être sérieuse dans ce domaine ?
Assureurs : Berkshire Hathaway (3ème du classement général)
Le génie de Warren Buffett dans l’investissement et sa compréhension des marchés permet à Berkshire Hathaway d’être l’assureur le plus en vue dans le classement de « Fortune ». Ses actions de classe A et B ont été incroyablement performantes, augmentant leur valeur de 19,8 % en un an. L’an dernier, le groupe s’est agrandi en mettant la main sur l’un des plus gros opérateurs ferroviaires du pays, Burlington Northern Santa Fe, pour 26 milliards de dollars : sa plus grande acquisition à ce jour.
Grande banque : Goldman Sachs (8ème du classement général)
Goldman Sachs a beau parfois être perçue comme l’un des symboles de l’avidité financière qui a mené à la crise, sa réputation dans le monde du business est plus forte que jamais. La banque gagne 8 places dans le classement par rapport à l’an dernier. Elle est l’établissement financier le plus puissant à avoir émergé de la crise et a ainsi vu son action augmenter de 85 % l’an dernier. Elle reste donc dans le milieu des affaires une des banques les plus fiables et rentables.
Grande distribution : Wal-Mart (9ème du classement général)
Avec 100 millions de clients chaque semaine et quelque 405 milliards de revenus, la chaîne de grande distribution la plus importante de la planète a gagné le respect du monde des affaires. Elle gère un réseau colossal de magasins qui emploient plus de deux millions de salariés dans quinze pays. Son positionnement résolument « discount » pendant la crise lui a permis d’attirer de nouveaux clients.
Boissons : Coca Cola (10ème du classement général)
La marque de boissons a connu l’an dernier une forte croissance sur les marchés émergents tels que la Chine et l’Inde. Le plus connu des sodas a également très bien fonctionné en Europe. The Coca Cola company est enfin admirée pour ses efforts environnementaux qui en font un véritable leader en la matière : l’entreprise promet ainsi de remplacer chaque goutte d’eau utilisée pour réaliser ses boissons. Mais, avant tout, le grand point fort du groupe est simplement la puissance de sa marque.
Restauration : McDonald’s (14ème du classement général)
Le roi du fast-food a vu ses ventes diminuer aux États-Unis cette année en raison des prix cassés que ses compétiteurs ont adoptés en réponse à la crise. Mais McDonald’s n’a pas tardé à réagir efficacement en proposant des menus à un dollar et en offrant une variété de nouveaux produits tels que des sandwichs « wraps ». Stratégie payante puisque McDonald’s a enregistré d’énormes bénéfices cette année.
Industrie du divertissement : Walt Disney (19ème du classement général)
Disney perd six places dans le classement général de « Fortune », après une période difficile pour son studio cinématographique Miramax dont Disney a annoncé la fermeture. Mais l’entreprise reste néanmoins leader dans le divertissement et ses dirigeants sont parvenus à conclure des accords prometteurs pour son avenir : un accord de distribution sur le long terme avec la société de production Dreamworks de Steven Spielberg et le rachat du créateur de super-héros Marvel pour 4 milliards. Par ailleurs, sa division ESPN, spécialisée dans le sport, est devenue un vrai moteur de croissance.
Solutions réseaux : Cisco Systems (20ème du classement général)
Le fournisseur de matériel pour réseaux gagne onze places dans le classement général cette année. C’est la conséquence d’un retour en grâce rapide des ventes après un affaissement significatif dû à la crise. De plus, Cisco a agressivement poursuivi sa stratégie de croissance à travers des acquisitions clés. En mars 2009, l’entreprise achète Pure Digital, le créateur des caméscopes de poche Flip, pour 590 millions. En octobre dernier, elle achète Starent Networks pour 2,9 milliards de dollars, un fabricant de produits sans fils pour des grands opérateurs télécom.
Automobile : BMW (22ème du classement général)
Tandis que ses homologues américains se demandaient comment survivre, le constructeur automobile allemand (propriétaire également de Rolls Royce et Mini Cooper) a regagné son titre de meilleur vendeur de voitures de luxe. Il a su notamment tirer partie de réductions de coûts agressives ainsi que d’une bonne santé financière. BMW tente également de soigner son image écolo et a annoncé vouloir remplir des impératifs ambitieux en termes de réduction des émissions de CO2, par exemple avec les voitures compactes de sa Série 1.
Vêtements : Nike (24ème du classement général)
Le géant du vêtement et de la chaussure de sport reste toujours en haut du classement de « Fortune ». Il est admiré pour la force de sa marque, particulièrement appréciée et identifiable, pour ses prouesses en matière de marketing et pour son innovation dans le « sportswear ». Cette année, l’entreprise pourrait également être louée pour sa réaction à la légère baisse de ses ventes : une réponse efficace de baisse des coûts (à travers une réduction de personnel de 5%) et de contrôle des stocks. Résultat : Nike a battu les attentes des analystes de Wall Street.
Compagnies aériennes : Singapore Airlines (27ème du classement général)
Singapore Airlines est la compagnie aérienne la plus admirée selon « Fortune ». Elle a sans doute bénéficié de l’image positive que renvoie sa flotte d’A380 récemment achetée. L’entreprise asiatique est également louée pour la grande qualité de ses services en cabine, de la classe économique jusqu’à ses prestations très luxueuses. Enfin, malgré la crise du secteur aérien, la compagnie est restée rentable et performante.
Industrie pétrolière : Exxon Mobil (28ème du classement général)
Exxon Mobil a continué d’étendre son influence mondiale vers les marchés émergents malgré la crise. L’entreprise a ainsi construit un centre de raffinage de 5 milliards de dollars dans la province du Fujian en Chine, ce qui lui permettra d’augmenter sa production de diesel dont la demande va crescendo en Asie. L’entreprise est ainsi perçue comme l’une des plus performantes dans le secteur pétrolier.
Industrie alimentaire : Nestlé (34ème du classement général)
Le géant suisse bénéficie de la première place du classement en industrie alimentaire aux États-Unis. Il faut dire que le groupe a su s’imposer sur un très grand nombre de marques et qu’il est en très bonne santé financière. En février dernier, Nestlé a ainsi annoncé un chiffre d’affaires de 107,6 milliards de francs suisses (79 milliards d’euros). Un chiffre supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 105 millions. L’entreprise a également annoncé dans la foulée un relèvement de son dividende de 1,40 à 1,60 franc suisse par action.
Cigarettiers : Phillip Morris
Phillip Morris, qui produit les marques Marlboro et L&M dans 160 pays à l’extérieur des États-Unis, se porte bien. Le groupe vient d’enregistrer des résultats étonnamment bons : son chiffre d’affaires a progressé de 15 % à 7,1 milliards d’euros alors que le marché tablait sur 6,83 milliards. Il y a un mois, le groupe avait en effet abaissé ses prévisions en raison de la baisse de l’euro. C’est donc un joli retournement de situation pour le cigarettier.
Auteur : Jean-Guillaume Santi
Source :www.radiobfm.com
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