L’inventeur de PayPal veut damer le pion à la Nasa


Après avoir fait fortune en créant PayPal, Elon Musk, homme d’affaires d’origine sud-africaine, dirige désormais la société SpaceX, qui s’efforce de construire le premier lanceur spatial entièrement réutilisable. Ce que la Nasa avait tenté de faire, sans succès, avec la navette spatiale.

Mettre au point un lanceur spatial « sans déchet », contrairement aux classiques fusées qui abandonnent leurs divers étages au cours de leur montée dans l’atmosphère : c’était le rêve des concepteurs de la navette spatiale. Mais victimes d’un budget trop serré, ils n’avaient jamais pu le mener à terme et avaient dû faire de douloureuses concessions (comme les spectaculaires « boosters » que les navettes devaient larguer avant leur mise sur orbite), réduisant de beaucoup l’intérêt technique et financier du merveilleux avion spatial américain. Mais à présent que les Challenger, Atlantis et autres Endeavour appartiennent au passé de l’aventure spatiale, un homme compte reprendre le flambeau. Il s’est déjà fait connaître, bien que dans un domaine très différent de celui de l’espace : il s’agit tout simplement d’Elon Musk, homme d’affaires d’origine sud-africaine, qui a fait fortune dans l’internet en créant PayPal. Désormais PDG du groupe SpaceX, il espère, à son tour, construire un lanceur spatial entièrement réutilisable.

SpaceX (Space Exploration Technologies) a déjà des lettres de noblesse : elle est devenue en décembre 2010 la première société privée à mettre une capsule sur orbite et à la ramener sur Terre. C’est l’une des quelques sociétés que la Nasa soutient financièrement dans le cadre d’un partenariat pour acheminer des cargaisons à la Station spatiale internationale, puis ultérieurement des astronautes américains, et prendre le relais de la navette spatiale dont la dernière, Atlantis, a volé en juillet. La firme forte de 1500 employés, basée en Californie, doit aussi dans les prochains mois procéder à un essai d’amarrage de sa capsule Dragon à l’ISS. Le lancement doit avoir lieu depuis la base aérienne de Cap Canaveral.

Objectif : Mars

Mais pour réussir là où la Nasa avait échoué, il faut une sérieuse dose d’optimisme. Elon Musk n’en manque pas. « C’est un problème d’ingéniérie très difficile et je n’étais pas sûr pendant un temps qu’il pouvait être surmonté. Mais récemment, au cours des douze derniers mois, je suis parvenu à la conclusion que c’était possible », annonçait-il récemment. Il s’agirait pour SpaceX de développer une nouvelle version de son lanceur Falcon 9. Actuellement, le coût de production et de lancement d’une fusée Falcon qui ne peut être réutilisée est d’environ 50 millions dollars, le carburant comptant pour 200.000 dollars. Dans cette nouvelle version, le premier étage de la fusée reviendrait se poser sur le pas de tir après sa séparation avec l’étage supérieur, grâce à des moteurs. Le dernier étage, muni d’une protection thermique et d’un système de propulsion effectuerait un retour dans l’atmosphère pour revenir à la base après avoir mis sur orbite le satellite ou le vaisseau spatial transporté.

« Nous avons une conception de ce système sur le papier et avons fait une simulation qui marche », affirme Elon Musk. Cette simulation est d’ailleurs expliquée en ligne. renvoyant à un schéma sur un site internet. « Si ça marche, ça sera énorme », prédit Elon Musk, rappelant toutefois qu’il y a eu auparavant de nombreuses tentatives infructueuses. En cas de succès, le coût d’un lancement serait réduit énormément, car la même fusée pourrait être utilisée jusqu’à un millier de fois. « La possibilité de réutiliser des lanceurs est la clé pour réduire fortement les coûts des lancements » et à plus long terme pour l’exploration de Mars, insiste le patron et fondateur de SpaceX.

Source : lci.tf1.fr


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