Message lu par monsieur Boniface Britto Nama ministre du Plan et du Développement assurant l’intérim de M. Ahoussou Kouadio Jeannot ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé.
À l’occasion de la cinquième journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle, le gouvernement ivoirien par la voix de monsieur Boniface Britto Nama, ministre du Plan et du Développement assurant l’intérim de M. Ahoussou Kouadio Jeannot ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé, a adressé un message à la nation.
En voici la teneur :
Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes,
La Côte d’Ivoire, à l’instar de tous les autres pays d’Afrique, célébrera demain 13 septembre la Journée africaine de la Technologie et de la Propriété Intellectuelle.
La technologie comme la propriété intellectuelle sont devenues de nos jours un puissant moteur pour le développement et le progrès. Elles constituent les résultats des œuvres de l’esprit des hommes.
C’est conscient de leur importance et de la nécessité de les promouvoir dans nos pays, que la conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) a décidé, au cours de sa 35ème session ordinaire tenue à Alger le 14 juillet 1999, d’institutionnaliser le 13 septembre de chaque année, date de création de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), comme « Journée Africaine de la Technologie et de la Propriété Intellectuelle ».
Je voudrais mettre à profit l’occasion de la célébration de la 5ème journée pour souligner le grand intérêt que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO et le Gouvernement attachent à cet évènement.
L’institutionnalisation de cette Journée vise à :
– encourager nos compatriotes à protéger et sécuriser leurs créations par la reconnaissance de leurs droits de propriété intellectuelle et industrielle,
– encourager nos populations à créer, inventer de nouveaux produits ou procédés de fabrication et à innover pour adapter à nos réalités ceux déjà existants.
– amener nos chercheurs et nos entreprises à valoriser les résultats de la recherche nationale et régionale,
– sensibiliser nos opérateurs économiques sur l’exploitation qu’ils pourraient faire des inventions, marques, dessins et modèles industriels et des créations littéraires et artistiques, participant ainsi au développement technologique, économique et culturel de notre pays,
– moderniser les techniques de production et mieux intégrer dans notre environnement les techniques les plus avancées,
– attirer les investisseurs étrangers grâce à un environnement juridique propice à l’exploitation des droits de la propriété intellectuelle qui aura été ainsi créé.
Comme vous pouvez le constater, Mesdames et Messieurs, la propriété Intellectuelle détermine pour une large part la place des pays dans le commerce mondial. Il suffit pour s’en convaincre de voir la prédominance de la part des produits de l’industrie sur les produits de base dans les échanges internationaux, prédominance qui entretient la dégradation continuelle des termes de l’échange.
C’est pourquoi, la célébration de la 5ème Journée africaine de la Technologie et de la Propriété Intellectuelle doit être mise à profit pour la promotion d’une vision nouvelle du rôle des structures de recherche, de protection de la propriété intellectuelle et de valorisation des résultats de la recherche, en vue de tirer le meilleur parti de la mondialisation et accélérer le transfert de technologie dans les pays africains.
À cet effet, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, notre Organisation commune, qui regroupe à ce jour 16 États membres, contribue de façon remarquable à la promotion de la créativité, à la diffusion de l’information scientifique et technique et au financement de la valorisation des inventions.
Sur le plan international, l’OAPI s’investit à faire prendre en compte les intérêts de nos pays dans les négociations portant sur les domaines nouveaux tels que les ressources génétiques, les savoirs traditionnels et le folklore.
En ce qui concerne ce dernier domaine qui constitue un enjeu certain, nous ne devons ménager aucun effort pour défendre les droits des communautés locales d’où
sont puisées les ressources génétiques, les savoirs traditionnels et le folklore qu’elles produisent, afin qu’elles tirent le maximum de profit de l’exploitation de ces ressources pour une amélioration de leurs conditions de vie.
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
S’approprier les fruits des avancées scientifiques et technologiques constitue l’un des moyens les plus sûrs pour notre pays de combattre la pauvreté et contribuer ainsi à la restauration de la paix.
Des avancées technologiques sans précédent ont eu lieu au cours des dernières décennies. Des progrès fulgurants ont été accomplis en médecine, en agriculture, dans les domaines de l’énergie, des technologies de l’information et des télécommunications offrant de fantastiques opportunités de mettre la puissance technologique au service du développement.
En améliorant, les conditions de vie des hommes, les innovations technologiques alimentent le développement et font progresser le monde. Elles jouent en particulier un rôle déterminant dans la réalisation des objectifs du Millénaire qui ont été prônés de façon unanime afin d’éradiquer la pauvreté, défendre la dignité humaine, l’égalité, assurer la durabilité des ressources environnementales et réduire de façon significative la pauvreté dans nos pays d’ici 2015.
Mesdames et Messieurs,
Chers Ivoiriennes et Ivoiriens,
Pour surmonter les problèmes persistants liés à la pauvreté, notre pays doit développer sa propre capacité inventive et d’innovation afin de tirer le meilleur parti de ces importantes ressources naturelles et culturelles et notamment de sa riche biodiversité.
C’est le lieu d’inviter avec insistance les chercheurs et les inventeurs ivoiriens à œuvrer ensemble et avec détermination afin de mettre à la disposition des populations :
– des variétés de cultures notamment vivrières à haut rendement, résistantes aux aléas climatiques et aux prédateurs nuisibles afin de continuer à préserver notre pays du spectre de la faim ;
– des vaccins et médicaments à moindre coût pour le traitement des maladies qui déciment actuellement nos populations et ce, en travaillant autant que possible de concert avec les dépositaires des connaissances traditionnels ;
– des produits technologiques modernes bon marché pour une meilleure formation de notre jeunesse en zones urbaines comme en zones rurales pour faciliter la
communication entre les différentes régions du pays ;
– enfin des sources d’énergie moins polluantes pour préserver la qualité de notre environnement.
Mesdames et Messieurs,
À l’occasion de cette Journée Africaine de la Technologie et de la Propriété Intellectuelle, je lance un appel pressant en direction des populations ivoiriennes pour apporter leur contribution effective et résolue à la protection de leur propre patrimoine culturel, scientifique et technologique ; à savoir les œuvres commerciales et industrielles, les marques de produits ou de services, les noms commerciaux, les dessins ou modèles industriels et les inventions.
Le Ministère de l’Industrie et du Secteur Privé abrite une Structure chargée de vous aider dans l’accomplissement des formalités nécessaires à la protection de vos œuvres et dans la recherche d’informations techniques et d’idées d’entreprise.
Dans cette perspective je vous invite vivement à prendre part à la journée porte-ouverte de l’Office Ivoirien de la Propriété Industrielle (OIPI) qui se déroulera le lundi 13 septembre 2004 à l’Immeuble de l’Industrie, Rue le Cœur au Plateau.
Vive l’organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI)
Vive l’Union Africaine (UA)
Vive la coopération internationale.
Je vous remercie.
En savoir plus sur Invention - Europe
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
