Des expériences menées à Terre-Neuve pourraient jeter un doute sur Marconi


Le 12 décembre 1901, l’inventeur italien Guglielmo Marconi a marqué l’histoire en déclarant avoir intercepté un message d’outre-atlantique avec un cerf-volant et un fil de cuivre sur Signal Hill, à Terre-Neuve.

Plus d’un siècle plus tard, un groupe de scientifiques a entrepris une série d’expériences au même endroit pour invalider la découverte de Marconi.

« Essentiellement, nous voulons prouver que Marconi avait tort », affirme Joe Craig, physicien et directeur du Marconi Radio Club.

Guglielmo_Marconi

L’inventeur italien Guglielmo Marconi.

M. Craig et ses collègues entendent établir leur preuve grâce à une technologie informatique moderne mais aussi à du matériel ancien. Il s’agit en somme de déterminer si le célèbre inventeur avait bel et bien intercepté trois faibles clics de l’alphabet Morse – la lettre S -, transmis de la ville de Poldhu, en Angleterre, 3470 kilomètres plus loin.

« Nous ne pourrons jamais recréer le matériel qu’il utilisait, parce que nous nous trouverions alors à interférer avec toutes sortes de communications radio essentielles qui traversent l’atmosphère en tout temps », explique Len Zedel, professeur de physique à l’Université Memorial, également impliqué dans le projet.

L’expérience, qui prendra fin en février, sera menée avec une antenne de 150 mètres située près de Saint-Jean. La station émettrice, toujours située à Poldhu, en Angleterre, a commencé mercredi à transmettre en code Morse ses lettres d’appel, GB3SSS, à toutes les 15 minutes.

Marconi s’était rendu célèbre en déclarant avoir reçu les premiers signaux du code Morse transmis au-delà de l’océan. Cette expérience lui avait même valu le Prix Nobel de physique en 1909 et le titre de « Père de la radio ».

Depuis quelques années, les critiques sont de plus en plus nombreux à croire que Marconi n’a jamais entendu la lettre S transmise par la station de Poldhu. Selon eux, il est bien plus probable qu’il ait mal interprété des signaux statiques ou l’écho distant d’un éclair.

« Pour autant que je sache, il n’a rien entendu sur Signal Hill. Il a simplement imaginé avoir entendu quelque chose », affirme John Belrose, un scientifique semi-retraité du Centre de recherche sur les communications à Ottawa.

Selon M. Zedel, la polémique ne sera jamais complètement résolue, puisque Marconi a été le seul à entendre les fameux trois clics.

Mais la place dans l’Histoire de Marconi ne sera jamais remise en question, ajoute-t-il.

Source : www.canada.com


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