Moins polluantes et gourmandes en énergie, plus écologiques, les voitures de demain seront à l’heure du développement durable. Les initiatives se multiplient chez les constructeurs sensibles à leur image et à la hausse du prix des carburants, plus ou moins soutenus par de nouvelles législations ou qui anticipent de futures lois plus contraignantes.
En 1999, le constructeur suédois Volvo avait été l’un des premiers à se lancer sérieusement dans le créneau de l’écologie en signant un pacte pour « mieux respecter l’environnement ». Ses solutions : le bioéthanol et des moteurs moins gourmands. Pas moins de onze milliards d’euros seront ainsi investis entre 2006 et 2011 pour réaliser des véhicules qui consomment moins d’énergie. Son fer de lance : une gamme de voitures hybrides « FlexiFuel » qui roule aussi bien au bioéthanol qu’au diesel.
Aujourd’hui toutes les marques se lancent dans une voie similaire. La flambée des cours du pétrole et la tendance vers un plus grand respect de l’environnement ont entraîné un intérêt de plus en plus net pour les véhicules électriques, hybrides ou fonctionnant aux biocarburants. Après Toyota et sa série « Prius » (essence-électricité), c’est au tour de Nissan de se lancer aujourd’hui sur le marché des voiture propre, avec un objectif ambitieux : le tout électrique. Le groupe, qui s’est également allié au Japonais NEC pour concevoir des batteries « lithium-ion » high-tech, compte bien lancer son premier modèle en 2010 aux États-Unis et au Japon, puis en 2012 dans le reste du monde. Il prévoit que ses véhicules « zéro émission polluante » représenteront à terme jusqu’à 15% du marché mondial et compte bien prendre la pôle position du marché.
Un poids plume de la route
Un autre acteur devrait se faire remarquer au cours des prochaines années : Volkswagen. L’Allemand prépare actuellement un véhicule original qui devrait voir le jour en 2010 : le « VW 1 litre concept », surnommé également « 1L ». Au programme : une voiture poids plume deux places, de moins de 300 kg, aux formes aérodynamiques et au moteur hybride. Comme son nom l’indique, elle ne consommera qu’un litre aux cent kilomètres. L’opération sera avant tout une belle vitrine pour le constructeur qui prévoit de produire seulement mille unités par an.
Une pédale économique
Autre innovation attendue, dévoilée par Nissan début août : « l’Eco Pedal », destinée à aider les conducteurs à économiser encore plus de carburants. Ce nouveau système, qui devrait être commercialisée à partir de l’an prochain, permettra selon le fabricant d’adapter sa conduite en fonction de la circulation grâce à un logiciel qui calculera en direct la consommation et le besoin réel en énergie. « Le système repousse automatiquement la pédale d’accélérateur vers le haut lorsqu’une pression excessive est constatée, informant ainsi le conducteur qu’il est en train de gaspiller du carburant », explique Nissan dans un communiqué. Sur le tableau de bord, tous les niveaux de consommation seront indiqués en temps réel. Le procédé permettrait d’économiser entre 5% et 10% de carburant.
Parallèlement, la Commission européenne planche sur des solutions qui permettraient de limiter la pollution, réduire la consommation tout en augmentant la sécurité sur les routes. Sa dernière proposition : des voitures qui puissent communiquer entre elles sur toutes les routes de l’Union Européenne. Objectif : informer, via une bande de fréquence réservée, des éventuels embouteillages ou accidents, pour réduire les 7.500 kilomètres de bouchons quotidiens que connaît l’UE.
Auteur : Patrick Cros
Source : www.innovationlejournal.com
En savoir plus sur Invention - Europe
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
