Les cinquante bougies pour la ceinture de sécurité

Les Français y sont… très attachés ! La ceinture de sécurité fête cette année ses cinquante ans. Inaugurée, ou du moins vulgarisée par Volvo sur l’Amazon en 1959, le fameux ruban de nylon noir aura connu bien des évolutions : à deux puis à trois points, passive puis active… Un concept bête comme chou qui représente sans doute la plus grande avancée du siècle dernier en termes de sécurité des occupants d’un véhicule.

Mais en ce début de XXIe siècle, la géniale invention reste perfectible. Si son efficacité n’est remise en cause par personne, la ceinture peut et doit encore progresser : « Les problèmes actuels sont le surmarinage et le sous-marinage, explique Thierry Serre, docteur en biomécanique à l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets). Ce qui signifie que, lors d’un choc, soit le tronc part trop loin en avant, soit le bassin glisse, et le genou part buter dans le tableau de bord. »

Selon le chercheur, ces deux cas de figure peuvent être évités par un réglage optimal : « Pour être efficace, il faut que la ceinture passe sur le pelvis, au milieu de la clavicule et sur le sternum. » En effet, une trop grande compression d’un organe fragile lors du choc peut engendrer des dégâts. La ceinture n’est d’ailleurs toujours pas adaptée à 100 % aux enfants et aux femmes enceintes : « Chez celles-ci, la première cause de décès traumatologique du fétus, ce sont les accidents de la route », poursuit Thierry Serre, expliquant que le bébé se trouve mortellement comprimé par la ceinture ventrale en cas d’accident. Bref, une invention qui n’a pas fini d’évoluer… Tant mieux, car les Français sont devenus les champions d’Europe du port de la ceinture : 97 % des automobilistes la bouclent !

Auteur : Arnaud Murati

Source : www.argusauto.com/a>