Le palmarès de l’innovation 2008 a été rendu public : États-Unis, premier. Japon, deuxième. Europe, troisième. Aucun changement dans le trio de tête des régions les plus innovantes au monde, mais l’écart se resserre dans la course à l’innovation.
Si le résultat global du Palmarès est identique à celui de 2007, les écarts entre rivaux économiques ont fondu et l’Europe réduit sensiblement son écart par rapport aux autres parties du monde.
En Europe même, la Suisse arrive en tête des pays pour l’innovation, suivie de la Suède, de la Finlande, du Danemark et du Royaume-Uni. La France n’arrive qu’au 10e rang sur un total de 27 pays mais se place au-dessus de la moyenne européenne.
Les progrès sont particulièrement notables chez certains nouveaux pays de l’UE, comme la Roumanie, la Bulgarie et Chypre, même si leurs résultats demeurent inférieurs à la moyenne communautaire. Cependant, il existe une véritable fracture européenne Nord/Sud dans l’innovation : tous les pays du Sud sont situés en dessous de la moyenne européenne et, inversement, tous les pays du Nord de l’Europe sont placés dans la bonne moitié du classement.
Ces grandes tendances pour 2008 ont été mesurées grâce au tableau de bord européen de l’innovation. Fondée sur deux indicateurs (l’European Innovation Scoreboard, EIS, et l’Innobarometer), l’étude évalue les politiques d’innovation publique ou privée en se basant sur 29 indicateurs, tels que le degré de popularité des études scientifiques, le nombre de brevets déposés , le niveau de dépense en recherche et développement ou encore le volume exporté de produits de haute technologie.
L’Europe maintient à bonne à distance ses poursuivants et notamment la Chine, l’Inde et le Brésil, qui ont pourtant bénéficié d’une croissance économique bien supérieure à la moyenne européenne.
Mais il faut relativiser ce tableau idyllique. L’étude démontre que l’Union est encore largement devancée par les États-Unis en matière d’investissement industriel, et par le Japon pour la R&D et les technologies de l’information. En outre, les entreprises européennes dépensent moins dans l’innovation non technologique (formation, conception et commercialisation, notamment), qui joue un rôle essentiel dans la compétitivité.
Ces bons résultats sont à mettre en relation avec le rapport publié en avril 2008 par les services de l’Espace européen de la recherche (EER), qui souligne le nombre croissant de chercheurs en Europe et l’attraction grandissante de l’Europe sur les chercheurs étrangers.
Toutefois, il révèle également que l’objectif de dépense de 3 % du PIB dans la R&D n’est pas atteint : l’investissement des 27 stagne péniblement à 1,84 %, loin du programme visé par la Stratégie de Lisbonne.
Source : www.touteleurope.fr
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