Vous rêvez de vous mettre à votre compte ? A l’occasion du Salon des entrepreneurs qui se déroule aujourd’hui et demain au Palais des Congrès de Paris, FranceSoir.fr vous propose le mode d’emploi idéal pour monter votre propre « boîte ».
Sur les 15.000 m2 du Palais des Congrès s’installe jusqu’à demain le Salon des entrepreneurs. Une excellente adresse pour glaner de bons conseils et se lancer dans la création d’entreprise en tirant parti de la crise. Pour Xavier Kergall, directeur du salon, « un entrepreneur motivé, avec un projet bien ficelé, peut tirer son épingle du jeu » même pendant ces temps moroses.
Crise ou pas, 31 % des Français envisagent toujours de se mettre à leur compte, et cette volonté effleure 57 % des 18-24 ans, selon un récent sondage Ifop. Et ce désir d’entreprendre se profile à court terme avec 34 % des personnes interrogées prêtes à se lancer dans les deux ans à venir, soit « un vivier de 3,5 millions de créateurs potentiels », selon l’Ifop. Pour monter sa boîte, FranceSoir.fr vous propose une démarche simplifiée en cinq étapes. Suivez le guide !
1. Une idée derrière la tête
Tout commence par un pressentiment, une inspiration. Découlant d’une expérience professionnelle, d’un savoir-faire ou de son imagination, il est nécessaire de garder l’esprit critique vis-à-vis de cette intuition pour juger ses éventuelles lacunes. De même, mieux vaut rester attentif aux dernières innovations en France mais aussi dans le reste du monde.
La suite logique consiste à trouver une appellation originale et à protéger sa création. Dans le cas d’une invention, le brevet est de rigueur. Pour une marque, on dépose un nom, un logo auprès de l’Institut national de la propriété industrielle. En outre, il est désormais d’usage de réserver un nom de domaine pour un hypothétique site Internet.
Il est également important de définir clairement son projet, par écrit et de manière réaliste. Pour cela, s’impose une description des caractéristiques, de l’usage prévu, des principes de fonctionnement, de l’apport financier personnel, d’une analyse des contraintes, etc.
2. En avant les analyses
Place maintenant à l’étude de marché. L’idée fait peur, mais ce passage obligé est moins compliqué qu’il n’y paraît. L’objectif est de dégager les grandes tendances sur le secteur de sa future entreprise. Pour ce faire, il est indispensable d’identifier précisément les consommateurs concernés et leurs besoins, mais aussi la concurrence avec ses prix, ses avantages, ses défauts, etc. De même, un budget prévisionnel doit être dessiné en fonction des coûts de fabrication, de commercialisation, de communication, etc. On peut déjà déterminer une stratégie de prix, de distribution, de produit. Avec toutes ces données se délimite une hypothèse basse et une hypothèse haute de chiffre d’affaires.
Pour réaliser son étude, une aide extérieure est la bienvenue, réalisée par des professionnels ou avec Odil, l’outil de diagnostic d’implantation de l’INSEE.
Tout est maintenant réuni pour faire des prévisions financières concrètes sur les capitaux nécessaires pour lancer le projet, les recettes minimales à encaisser pour faire face aux dépenses. Des éléments bien utiles pour défendre son projet devant un banquier
3. Un financement aux frais de la princesse
L’heure est aux euros. Il est temps de réunir les capitaux nécessaires au financement de sa nouvelle activité. Pour commencer, l’apport personnel initial est indispensable. Dans sa tirelire ou celle de ses proches, les banques réclament souvent une contribution à hauteur de 30 % des besoins de l’entreprise pour accorder un prêt à moyen ou long terme. Il reste la possibilité des prêts d’honneur à taux zéro, octroyés par de nombreux organismes (France Initiative, Réseau Entreprendre, etc.).
Enfin, l’État est généreux en aides et subventions diverses. Prime d’aménagement, exonérations d’impôts, de cotisations sociales sont promises par la Diact pour les entreprises s’installant dans certaines zones géographiques. Les demandeurs d’emploi sont également chouchoutés avec la Nacre. De même, Oseo soutient les projets innovants avec notamment les prêts à la création d’entreprise (PCE). Enfin, certaines collectivités locales proposent des aides sous la forme de subventions, de prêts, d’allégements fiscaux, etc.
4. Une entreprise en deux temps, trois mouvements
Le projet défini et le financement en poche, en route pour créer juridiquement l’entreprise ! Reste un choix de taille : une entreprise individuelle ou une société ? Avec la première, l’entreprise, c’est vous. Elle porte votre nom, les bénéfices sont reportés sur votre déclaration personnelle de revenus. En contrepartie, vous êtes responsables des dettes de l’entreprise sur l’ensemble de votre patrimoine personnel. De son côté, la société est une personne morale bien distincte, avec un nom propre, un domicile et un apport initial qui constitue son patrimoine propre. Au niveau fiscal, l’entreprise est imposée personnellement et vous en tant que salarié.
Reste les formalités de création. Pour l’entreprise individuelle, avec le statut d’auto-entrepreneur, une simple inscription sur le site www.lautoentrepreneur.fr suffit. Pour les sociétés, une déclaration de son activité doit être effectuée auprès d’un centre de formalités des entreprises pour obtenir une immatriculation. Adressez-vous :
– A la chambre du commerce et d’industrie pour les commerçants.
– A la chambre des métiers et de l’artisanat pour les artisans.
– Au tribunal de commerce pour les agents commerciaux.
– A l’Urssaf pour les professions libérales.
– Au service des impôts pour les artistes auteurs.
– A la chambre d’agriculture pour les activités agricoles.
5. Poser ses cartons pour de la gestion
Ouf ! L’entreprise est enfin créée. Il ne reste plus qu’à trouver un local adapté et à l’aménager. Plus facile à dire qu’à faire. Le lieu et l’organisation du logement sont très importants : on imagine mal un commerce s’installer où il y a peu d’affluence. Une fois décidé, c’est vers les assureurs qu’il convient de se tourner. On a tendance à les mettre de côté, mais leur importance est capitale pour limiter des risques impossibles à prendre en charge s’ils se réalisaient. Pour finir, n’oubliez pas de vous faire connaître auprès de La Poste.
Quant à la gestion de l’entreprise, il faut veiller à toujours bien soigner ses factures et contrats. Sans oublier la gestion de sa comptabilité (journal des recettes, registre des achats, livre d’inventaire, carnet des amortissements, etc.) avec l’aide d’un expert-comptable ou de logiciels dédiés.
Une fois votre entreprise sortie de son cocon d’analyses financières, à elle de se faire une place au soleil ! Tout jeune patron, plein d’entrain et d’ambition, vous voilà prêt à relancer une croissance française anémique. Maintenant, c’est à vous de jouer !
– Renseignement et invitation gratuite pour le Salon des entrepreneurs au 01.44.88.41.00 ou sur www.salondesentrepreneurs.com.
– Renseignement auprès de l’Agence pour la création d’entreprises au 01.42.18.58.58 ou sur www.apce.com.
Auteur : Boris Manenti
Source : www.francesoir.fr
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