L’avenir du vélo en libre-service, selon son inventeur

Avant le Vélib’ parisien et le Bixi, versions modernes d’une belle idée, il existait déjà d’autres systèmes de vélo-partage sous une forme plus simple. Le premier système connu fut celui des White Bikes, lancés en 1965, à Amsterdam, par un groupe radical qui s’appelait Provo. On avait repeint des vélos ordinaires en blanc et on les laissait à la disposition des gens, avec l’idée qu’ils pourraient les laisser ensuite à d’autres. C’était une expérience, et la plupart des vélos avaient été volés. Mais n’empêche que l’idée, destinée au départ à provoquer, était révolutionnaire.

L’homme à l’origine des White Bikes s’appelait Luud Schimmelpenninck. Il a été designer industriel, entrepreneur et politicien. Je viens de tomber sur une entrevue avec lui sur le site Treehugger, (et disponible en version française sur le site Innov’ in the City) où il parle de sa vision de la prochaine génération de vélos en libre-service, qu’il est en train de développer et qui verra le jour sous peu.

M. Luud (appelons-le par son prénom, c’est plus simple…) pense que les vélos en libre-service du futur devraient être équipés de pédales à assistance électrique, ce qui permettrait, selon lui, de convaincre davantage de gens de les utiliser, surtout dans les villes où il y a beaucoup de côtes.

Il faudra aussi des systèmes de répartition intelligents. Vous est-il déjà arrivé de vouloir rendre un Bixi et de ne trouver que des bornes déjà pleines ? Ou, à l’inverse, de vouloir en emprunter un et d’arriver à une station vide? La technologie peut régler ces problèmes. Il propose également des pneus increvables et des caractéristiques anti-vol améliorées.

Finalement, le vélo en libre-service de l’avenir devrait être étroitement associé à un système d’auto-partage, selon M. Luud. Mais il s’agirait d’auto-partage avec des véhicules qui ne sont même pas encore sur le marché, une sorte d’hybride entre une mini-voiture et un Segway, roulant à 40 km/h. On peut voir une photo de ces véhicules avec l’article. Un peu trop futuriste pour être réaliste à court terme, selon moi. Cela ressemble à des voiturettes de golf.

Malgré tout, il est encourageant de constater que des gens brillants et visionnaires cherchent des solutions pour le transport urbain du futur.

Auteur : Caroline Rodgers (La Presse)

Source : www.cyberpresse.ca