Le jour où on inventa la pédale


De la draisienne aux géants de la route (1861-1914). En 1861, un serrurier parisien eut l’idée d’installer une manivelle sur un vélocipède, le vélo moderne était né. Une exposition retrace 150 ans de voyages sur deux roues.

Contrairement à une légende tenace, le vélo n’est pas le fruit des réflexions enfiévrées des scientifiques de la Révolution française, qui accouchèrent, entre autres, du système métrique…

La petite reine est une invention clairement aristocratique, en la personne du baron allemand Drais, qui mit au point en 1817 sa Laufmaschine (« machine à courir » en allemand). Ce drôle d’engin était constitué de deux roues reliées par une poutrelle sur laquelle s’asseyait l’opérateur, qui le propulsait à la force de ses pas.

La haute société, friande de nouvelles inventions

Brevetée en France dès 1818 sous le nom de « vélocipède » (ou « draisienne ») et en Angleterre sous celui de Hobby Horse (« cheval de loisir »), la monture du baron Drais connut un large succès d’estime auprès de la haute société, menant son bonhomme de chemin dans ces cercles restreints. Avant de connaître en 1861 une brusque accélération, quand un certain Pierre Michaux, serrurier parisien, eut l’idée d’installer en 1861 une manivelle sur la roue avant.

Le brave Michaux se fit très vite dépasser par des dizaines d’artisans, qui se mirent en tête d’améliorer l’engin, imaginant notamment d’agrandir au maximum la roue avant pour améliorer les performances.

Du fils de Napoléon IIII aux temps modernes, le vélo a connu beaucoup de transformations

« On imagine mal l’effervescence économique de ces années-là, rappelle Isabelle Bouchard, commissaire de l’exposition consacrée aux 150 ans du vélo. Le fils de Napoléon III se mit en tête de convertir toute la cour au vélo, au point qu’on le surnommait Vélocipède IV. » Mais la guerre de 1870 mit fin à cette euphorie industrielle, qui traversa la Manche, au profit des usines anglaises. Entre-temps, une nouvelle avancée avait fait basculer l’invention du baron Drais dans les temps modernes : la chaîne et les pignons, qui permirent d’installer le pédalier sous la selle.

Le vélo est peu à peu rentré dans la vie des Français

Ainsi équipé, le vélo prit son envol auprès de la bourgeoisie en mal de sensations fortes, entraînée par quelques mordus célèbres, Alfred Jarry ou Émile Zola… « C’était un peu la voiture de course de l’époque », souligne Isabelle Bouchard, sensible à un autre aspect de l’épopée, la promotion féminine. « Le pantalon était interdit aux femmes sauf sur un vélo où on leur concédait une culotte bouffante », raconte-t-elle.

Peu à peu, le vélo, produit en séries de plus en importantes, quitta son statut de loisir élégant pour devenir un engin de randonnée, de sport et même de transport. En 1914, plusieurs millions de Français l’avaient adopté, mettant à profit la dernière grande invention vélocipédique, le dérailleur (1908) largement amélioré par un industriel stéphanois au surnom évocateur, Vélocio.

Auteur : Jean-François FOURNEL

Source : www.la-croix.com


En savoir plus sur Invention - Europe

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

2 réflexions sur « Le jour où on inventa la pédale »

  1. Avatar de Didier Mahistre
    Didier Mahistre 21/07/2018 — 21:08

    Bonsoir,

    1 – Déjà écrit sur ce site le baron de Drais fils n’était pas allemand mais badois en 1818.

    2 – Ce serait un serrurier parisien qui eut l’idée en 1861 d’installer une manivelle sur un vélocipède. Pourquoi 1861, pourquoi pas 1855, 1863, 1865, 1866… Vous l’affirmez, vous avez donc un, des documents factuels qui l’attestent ?

    3 – Le vélo moderne était né… le vélo moderne c’est la bicyclette – qui pourrait se traduire par « petit bicycle » à contrario du « grand bi » – donc il faudrait que le grand bi ait été inventé ! Il ne s’agit donc pas d’un vélo moderne mais d’un vélocipède à pédales ou Bicycle à roue avant motrice et directrice.

    4 – Le baron de Drais appela sa machine Fahrmaschine et « machine à courrir » (sic) et c’est Carl, Johann, Sigmund Bauer, le fabricant, qui la nomma Laufmaschine en octobre 1817.

    5 – Si Pierre Michaux, voir son fils Ernest, l’avait inventé il l’aurait breveté en 1855, 1861, 1863, 1865… puis qu’il était déjà détenteur de brevets et que les brevets d’invention existe depuis la loi du 30 décembre 1790. Donc comme il n’en a pas déposé le brevet, il ne peut en être l’inventeur !

    6 – Je ne connais pas cette Isabelle Bouchard mais « Entre-temps, une nouvelle avancée avait fait basculer l’invention du baron Drais dans les temps modernes : la chaîne et les pignons, qui permirent d’installer le pédalier sous la selle » donc après la Guerre, or Léonard de Vinci dans son Codex de Madrid présente des croquis de chaîne et de pignon, No comment !

    7 – Si Velocio avait inventé le dérailleur cela se saurait.

    Belle fable étayée d’aucun document factuel.

    Bien à vous

    J’aime

    1. Avatar de Peter TEMEY

      Bonsoir Didier,

      Si tu ne sais pas lire, en bas de l’article, il y a le nom de l’auteur et la source.

      Entant de agrésivité sur un site communautaire d’inventeurs, si tu ne connais pas ce que c’est un site communautaire, cela montre ton niveau.

      Le but, c’est de regrouper des articles sur le domaine de l’invention, que tu trouves qu’il est des erreurs et que tu contredis, c’est fait pour.

      Que tu critiques notre support, regarde par toi-même, le nombre de site francophone sur le domaine de l’invention et compare. Notre site communautaire n’est pas aussi pourri que cela.

      Sinon, tu en fais un toi-même et tu verras le coût financier et l’énergie.

      Cordialement

      Peter TEMEY
      Président du Club Invention – Europe

      J’aime

C'est à vous !

search previous next tag category expand menu location phone mail time cart zoom edit close