Le Prix de l’innovation textile débouche sur des produits concrets

Créé à Fourmies, en 2007, le Prix international de l’innovation textile Théophile-Legrand – Institut de France a été présenté, à Paris, jeudi dernier. Doté de 18 000 E, il récompense des doctorants (bac + 5 et au-delà) qui proposent des produits issus de la recherche et qui trouvent rapidement des débouchés.

Pas moins de 40 % de la filière textile en France (120 000 emplois) concernent des produits techniques. Une filière qui a forcément des débouchés. C’est ce qui a été rappelé, en préambule, jeudi, à la Fondation De Luca à Paris, à l’occasion de la présentation du 4e Prix international de l’innovation textile Théophile-Legrand – Institut de France. Théophile Legrand qui n’est autre que celui par qui est arrivée, à Fourmies au XIXe siècle, l’expansion économique, grâce à la mécanisation de la production du fil, jusqu’à faire de la ville le premier centre mondial de laine peignée. D’où l’idée de son descendant direct, Christian Cambier, de créer « ce prix, doté de 18 000 E, qui s’inscrit dans la durée, même s’il doit encore monter en puissance de par la qualité des dossiers présentés et des membres du jury ».

Des débouchés

Effectivement, le Prix Théophile-Legrand s’est déjà fait une place non négligeable dans les textiles innovants en captant un tiers des doctorants (au moins bac + 5) dans ce domaine dans le monde. L’an passé, le rendez-vous a intéressé 12 candidats de dix nationalités différentes sachant que le pôle international de la création demeure en France, dans le département du Nord, où, à Roubaix, l’École d’ingénierie et d’innovation textile (ENSAIT) forme 70 % des ingénieurs de la planète. Pour preuve, les témoignages des deux derniers lauréats. Gauthier Bedek a inventé un textile autorafraîchissant (des capsules récupèrent la sueur qui est ensuite transformée en engendrant une baisse de la température corporelle de deux degrés) qui sera vendu en 2013 par la société Damart. Munir Ashraf a quant à lui développé un textile antibactérien (des capteurs permettent d’assurer un processus autonettoyant). Tous deux sont en contact avec l’entreprise Décathlon en vu d’étudier la commercialisation de leurs produits. Le Prix Théophile-Legrand a donc constitué, pour eux, un tremplin dans leur carrière professionnelle.

Cette année, le prix sera remis à l’abbaye royale de Chaalis (Oise), le dimanche 7 octobre. Deux bus seront proposés, au départ de Fourmies, pour participer à cette cérémonie.

Auteur : LIONEL MARÉCHAL

Source : www.lavoixdunord.fr