Yannick Read est un inventeur, un vrai, un tatoué. Il ne se contente pas d’améliorer les solutions des autres. Les antivols pour deux-roues entravent le travail des voleurs. Donc celui qu’a mis au point Yannick Read n’empêche absolument pas le vélo d’être volé. Il fait juste perdre au voleur l’usage de ses oreilles (et au propriétaire celui de son vélo).
**** L’OVNI du lundi, épisode 13 : l’antivol qui rend sourd ****
Cet antivol nommé « Bike Mine » est présentée par son inventeur comme étant l’alarme la plus bruyante du monde. Un câble en acier le relie à un rayon de la roue et dès que le vélo (ou la moto) est déplacé ne serait-ce que de quelques centimètres, le câble se tend et entraîne la percussion d’une cartouche de chasse. Le concepteur a eu le bon goût de choisir une cartouche à blanc mais il reste à espérer que les cyclistes ne se tromperont pas de référence chez l’armurier.
La détonation provoque un bruit de 150 dB que l’inventeur considère comme le bon niveau pour paralyser d’effroi tout voleur normalement constitué. La page KickStarter qu’il a ouverte il y a un an pour financer son produit (oui, ça date un peu mais ce n’était pas une raison pour que je vous en prive) ne précise pas le nombre de vélos équipés d’un « Bike Mine » et dérobés par des sourds et malentendants. D’autant que cette alarme contribuera à les rendre notablement plus nombreux.
Un étourdi comme moi qui ai moult fois démarré ma moto en oubliant que j’avais mis un U sur la roue arrière n’achètera pas cette invention. Tout comme ceux qui hésiteraient à acheter un produit parfaitement illégal. Ou plus simplement ceux qui hésiteraient à mettre 71 dollars dans un antivol fixé par un… velcro !