En Belgique, pour résoudre un problème crucial, on va chercher les inventeurs dans les lycées. Espérons qu’un jour la SNCF ait la bonne idée de faire appel à son tour aux inventeurs de tous âges et de tous profils, pas uniquement à ses propres experts.
Comme ses homologues européens, la SNCB (Société nationale des chemins de fer belges) est en guerre contre les graffitis sur ses trains. L’an passé, le coût de nettoyage aurait atteint 4,3 millions d’euros, presque deux fois plus qu’en 2014 et quatre fois plus qu’en 2010. Les surfaces nettoyées chaque année représenteraient au total 100.000 à 150.000 mètres carrés. L’une des difficultés est que les artistes de la bombe aérosol utiliseraient des peintures de plus en plus résistantes.
En réponse, la SNCB vient de lancer un concours destiné aux élèves de l’enseignement secondaire technique. Leur mission : « développer une solution qui puisse détecter et effacer aussi vite que possible les graffitis des trains sans détériorer la peinture du train », indique-t-elle dans un communiqué publié mercredi (3 octobre 2018). « La rapidité est cruciale puisque les graffitis de plus d’une semaine deviennent plus difficiles à effacer entièrement », indique la SNCB.
L’enjeu n’est pas que visuel : la peinture utilisée détériore celle des rames. De plus, quand les tags et graffitis débordent sur les fenêtres, ils obstruent la lumière d’où un sentiment d’inconfort et d’insécurité. « Les élèves travailleront durant toute l’année scolaire à l’élaboration de leur projet, coachés par des ingénieurs de la SNCB », ajoute la société de chemins de fer. Les résultats seront annoncés en mai l’an prochain.
(d’après Haiti 24)
Invention - Europe 