Selon le directeur général de l’INAPI
Le problème de la contrefaçon n’est pas plus exagéré en Algérie qu’il ne l’est dans d’autres pays, a estimé hier le directeur général de l’Institut algérien de la propriété industrielle (INAPI), M. Omar Bouhnik, lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la tenue demain de la Journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle.
Il a expliqué que ce phénomène est le fruit du passage d’une économie planifiée à l’ouverture du marché, entretenu par «le faible contrôle aux niveaux du marché et des frontières». Toutefois, le problème est, selon lui, pris en charge grâce aux textes réglementaires promulgués et qui ont la double fonction d’assurer une protection au niveau national et d’être conformes aux exigences de l’OMC.
A propos de l’OMC, le même responsable a fait savoir que, lors du dernier round de négociations en juin dernier, «il n’a jamais été question du dossier de la propriété intellectuelle ou de la contrefaçon». Simplement, «certains pays comme les États-Unis ont souligné l’importance des efforts déployés par l’Algérie dans le domaine de la propriété intellectuelle».
M. Bouhnik a, par ailleurs, indiqué que depuis le début des négociations avec l’OMC, l’Algérie «a reçu plus de 250 questions de plusieurs pays concernant la propriété intellectuelle pour connaître le système de protection en la matière».
Elle a, également, reçu des demandes émanant de plusieurs pays lui proposant de l’aider à constituer un bon système de protection. De son côté, le directeur général de l’Office national des droits d’auteur (ONDA), M. Hamid Taousar, a fait savoir qu’un programme ainsi qu’un groupe intersectoriel de lutte contre le piratage ont été mis en place.
Grâce à l’aide de la DGSN et de la Gendarmerie nationale, «le domaine d’intervention de l’ONDA, qui était jusque-là cantonné au secteur formel, s’est élargi au secteur informel». Côté chiffres, le DG de l’ONDA a affirmé qu’en 30 ans, le nombre d’inventeurs algériens est passé de 90 à 6 850 entre 1973 et la fin de décembre 2003 et ce, dans des domaines aussi variés que les productions musicale, cinématographique ou autres.
Ce chiffre a été atteint précisément grâce à l’ONDA qui a permis une meilleure protection de la propriété intellectuelle. Il a souligné, à ce propos, que le nombre d’œuvres protégées est passé de plus de 15 000 en 1973 à 388 750 à la fin de décembre 2003.
Par ailleurs, M. Bouhnik a indiqué qu’à la fin de 2003, il y avait 68 023 marques enregistrées et 179 150 marques enregistrées et protégées. Il a également été dénombré, à la même période, 849 créations d’origine et 4 563 brevets de création, dont 1 659 sont en vigueur.
S’agissant de la Journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle, elle réunira toutes les personnes en rapport avec la propriété intellectuelle et industrielle et sera davantage une journée commémorative reflétant la prise de conscience des pays africains concernant les enjeux de cette question.
Son objectif est de «sensibiliser les responsables quant à l’importance de la propriété intellectuelle dans l’économie», a estimé M. Bouhnik.
Auteur : Safia Berkouk
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