Les Etats-Unis veulent combattre la contrefaçon à la racine en Asie


Les entreprises américaines, excédées de perdre 250 milliards de dollars par an à cause de la contrefaçon, veulent combattre le mal à la source en Asie, la Chine étant la priorité de leur offensive.

« Cette question est de plus en plus sérieuse », a averti le président de la Chambre américaine de Commerce, Thomas Donohue, en dévoilant le lancement d’une campagne « sans précédent » pour 2005.

Le problème est devenu tellement aigu en Chine que, selon lui, plus personne n’est capable de différencier une automobile fabriquée par le numéro un mondial, le groupe américain General Motors (GM), et sa copie construite clandestinement sur place.

« Des ouvriers qui fabriquent des voitures pour GM ont découvert que, dans une ville proche, d’autres construisaient exactement le même véhicule vendu avec une brochure similaire. Qui peut s’apercevoir de la différence ? », a-t-il expliqué au cours d’une récente rencontre avec les médias.

70% des produits contrefaits sortent de Chine, selon les experts.

Mais Pékin, de plus en plus embarrassé par sa réputation de place forte de la piraterie commerciale, a annoncé qu’il allait durcir sa stratégie anti-contrefaçon.

Le mois dernier, les autorités chinoises ont ainsi baissé de 100.000 yuans (12.000 dollars) à 50.000 la limite de la valeur de produits contrefaits à partir de laquelle une personne peut être poursuivie.

Pour affirmer que la Chine représentait à la fois le problème et la solution, la Chambre américaine de Commerce a récemment établi une force spéciale à Pékin, a indiqué M. Donohue.

La Chambre entend à la fois informer les milieux d’affaires, les médias et la classe politique sur les risques de la contrefaçon ainsi que collaborer avec les entreprises industrielles et les détaillants.

Cette année, tout en étendant ces actions en Chine et au Brésil, l’organisme américain va également lancer des programmes, notamment de sensibilisation, en Corée du Sud, en Inde et en Russie.

L’Inde, par exemple, a renforcé sa législation sur la propriété intellectuelle, mais la protection reste faible dans d’autres domaines, en raison de réglementations inadaptées, selon une récente étude du bureau du Commerce américain.

M. Donohue a précisé que des « sommes importantes » avaient été dégagées pour ces programmes à l’étranger, pour lesquels des personnes « très qualifiées » ont été embauchées.

La piraterie dans le domaine de la propriété intellectuelle coûte 750.000 emplois américains chaque année, selon la Chambre.

De plus, il s’agit « de crimes graves qui représentent un risque pour les consommateurs, confrontés à de faux médicaments, des produits électroniques non testés, des batteries qui explosent ou des pièces détachées qui ne sont pas aux normes de sécurité », a regretté M. Donohue.

Source : AFP


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