Une réunion des experts de l’institution balise les grands dossiers qui seront débattus en conseil d’administration.
Jeudi prochain, le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique prendra la présidence du conseil d’administration de l’Organisation africaine de la Propriété intellectuelle (OAPI), en même temps que se dérouleront les travaux de la 46e session de l’instance de délibération de l’organisation. Pour éclairer les décisions des membres du conseil sur les dossiers qui seront examinés durant ces travaux prévus à Douala, la direction générale de l’OAPI a réuni, depuis mardi dernier, une concertation entre experts de l’industrie et de la propriété intellectuelle. Anthioumane N’diaye, le directeur général en exercice, a précisé que cette réunion d’experts tablait sur des questions techniques comportant d’un côté, des dossiers traditionnels et de l’autre des questions un peu plus spécifiques.
Dans le premier volet, il sera d’abord question du bilan des activités au 30 septembre. Un bilan qui orientera le programme des activités dont sera mandatée la direction générale pour 2007, et le budget qui devra permettre leur exécution. L’une des grandes actions de cette feuille de route étant la mise en place de centres de documentation en propriété intellectuelle dans chacun des 16 pays membres. » Cela va renforcer les moyens en information au niveau local sur la propriété intellectuelle « , a expliqué le Dg de l’OAPI.
D’autres chantiers d’envergure seront également proposés pour validation devant le conseil d’administration. S’il est question d’industries et de développement technologique dans les structures du portefeuille de l’OAPI, les instances dirigeantes n’ont pas voulu obérer pour autant les valeurs qui font la spécificité des sociétés africaines. C’est ainsi que l’ouverture de discussions internationales pour élaborer des mesures de protection des savoirs traditionnels sera proposée au conseil. Une idée qui a déjà fait du chemin, vu que l’Organisation a, par exemple, assuré la promotion de médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle.
Mais au-delà des brevets qu’elle protège et de son rôle d’encadrement des innovations, l’OAPI souhaite surtout, pour le mandat à venir, renforcer son dispositif de stimulation des chercheurs. Grâce à l’assistance aux inventeurs nationaux, l’institution intergouvernementale a permis à des chercheurs économiquement faibles d’obtenir un brevet à 22.500 Fcfa, au lieu des presque 600.000 Fcfa minimum que cela requiert normalement. » Le différentiel est supporté par l’OAPI, soit près de 90% de prise en charge des brevets « , explique Anthioumane N’diaye. Cette initiative, d’abord limitée à trois personnes par pays, va non seulement être élargie, mais aussi complétée par un dispositif d’aide aux inventeurs qui veulent créer leur entreprise. L’OAPI compte en effet nouer des partenariats avec des fonds de garantie et faciliter ainsi l’obtention de crédits aux chercheurs éligibles.
Source : fr.allafrica.com