Article de presse

13 inventions « made in Cameroon »


Les journées technologiques nationales organisées par le ministère en charge du Développement technologique se sont tenues du 26 au 28 octobre 2011.

Une occasion pour les inventeurs camerounais de monter leurs talents et leurs découvertes. Le Jour présente un tableau d’inventions et produits proposés aux Camerounais.

Et voici Miondonini !

Après cuisson, les pâtes alimentaires Miondonini ont la même forme que les spaghettis importés et fabriqués à base du blé.

A la seule différence qu’elles ont le gout du manioc. Les échantillons du Miondonini exposés à Yaoundé sont bien emballés en plastique. Miondonini a plusieurs variantes, car avec son procédé de fabrication, Dorothy Binla Selamo fabrique aussi des pâtes alimentaires à base d’ignames, de patates ou de macabo. Elle achète la farine de ces féculents pour fabriquer sa pâte. Le paquet sera vendu partout au Cameroun à 200 francs Cfa après sa production industrielle, affirme-t-elle.

Un lit en cornes de bœufs

Un lit fabriqué essentiellement à base des cornes de bœufs baptisé « lit du cinquantenaire » a été l’attraction du public. « Chaque corne a une place bien précise et toutes les cornes de bœufs ne se valent pas ». D’où une sélection minutieuse de la matière première.

Le créateur se garde de dévoiler la technique utilisée. Mais, il indique que les cornes sont traitées et jointes à partir d’un mastic qu’il a lui-même fabriqué.

L’inventeur qui réside à Bafoussam est convaincu que son lit soigne le rhumatisme, les problèmes de nerfs et est très fécond. Plus encore, affirme-t-il, le lit est doté des amortisseurs qui lui confèrent une puissance de 50 chevaux. Le lit est mis à prix à 300 000 francs Cfa.

Voiture made in Cameroon

Un véhicule fabriqué avec les roues, le moteur (à essence) et les clés d’une moto. La batterie est celle d’un véhicule de 7 chevaux. Le réservoir a une contenance de 12 litres. La coque est faite de vieux fûts. Le prix n’est pas encore fixé, Paul Nké cherche des partenaires pour développer son expérience.

Dompter les maths en jouant

Son combat, faire en sorte que les jeunes à l’école cessent d’appeler les mathématiques « bête noire ». Le jeune camerounais Sylvain Ndjana a longtemps été répétiteur des jeunes élèves et a compris que bon nombre avait des lacunes en mathématiques. Après avoir réfléchi, il a estimé que l’on pouvait vaincre ce mal en jouant. C’est ainsi qu’il a créé SuperMaths.

Un jeu qui a pour but de développer l’esprit de scientifique et de recherche et d’améliorer les aptitudes mathématiques chez les joueurs. Le jeu n’est pas encore distribué sur le marché camerounais. Il sera vendu à 2 500 francs Cfa.

Une couveuse à charbon

Basé à Bafoussam dans la région de l’Ouest au lieu dit hôtel Ino à l’entrée de la ville, Lucas Dankou a fabriqué une couveuse à charbon. Une couveuse simple et moins couteuse pour rapidement éclore les œufs fécondés et faciliter le travail des éleveurs. « De nombreux éleveurs n’ont pas toujours assez d’argent pour s’offrir une couveuse électrique ou une couveuse à pétrole », justifie Lucas Dankou.

L’appareil a une capacité de 100 œufs de poules ou de 240 œufs de caille et produit ses poussins après une période de 21 jours. Il utilise juste un kilogramme de charbon par jour. La couveuse peut être commandée au prix de 110 000 francs Cfa.

L’égraineuse de maïs

Paul Nke a fabriqué une égraineuse fonctionnant avec un moteur alimenté par de l’essence. « L’appareil peut fonctionner pendant toute une journée avec quatre litres d’essence seulement », affirme son concepteur Paul Nke.

Il est vendu à un million de francs Cfa. La livraison peut se faire une semaine après la commande. « Mais, le premier échantillon a nécessité un mois de fabrication », affirme-t-il. L’avantage avec cette égraineuse est qu’elle vanne en même temps qu’elle égraine. Il y a ainsi deux sorties : une pour les graines et une autre pour les déchets. Elle peut égrainer deux à trois tonnes de maïs par heure.

Des badges dans du verre

Didier Roche Brochery dispose d’une technique qui consiste à transférer les documents et images dans un verre. « Cela rend le document infalsifiable. Il résiste à toutes les intempéries et aux produits chimiques », explique Didier Roche Brochery. Badges et diverses cartes sont ainsi sécurisés. Pour cela, l’inventeur fabrique lui-même le verre de trois millimètre d’épaisseur dans lequel sera transférer l’image, la carte ou le document.

La matière première est le polyéthylène, qui, d’après, l’inventeur est disponible sur le marché. « Nous vendons le produit fini et non la machine que nous avons fabriqué », affirme-t-il. Le millimètre cube du document à transférer dans le verre coûte un francs et il peut avoir des remises selon la quantité.

Peller rapidement des pommes

Arthur Ngongang Nguenang, Léonlein Wado Jousse et Larissa Septche sont étudiants en 4ème année de génie mécanique à l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique de Douala. Pour leur réalisation professionnelle de fin d’études pour le premier cycle, ils ont choisi la pelleuse de pommes de terre. Les pommes sont introduites dans une cuve en acier, qui a une capacité de 5 kg.

La cuve est posée sur un moteur électrique, qui, une fois mis en marche, déclenche un mouvement de rotation qui provoque le frottement des pommes. Au bout de 2 minutes, toutes les pommes introduites dans la cuve sont nettoyées. Il faut éteindre le moteur, récupérer les pommes et nettoyer immédiatement la cuve pour ne pas laisser coller les déchets. Vendu à 500 000 francs Cfa.

Extraire le beurre de cacao

Constituée d’un socle, d’une cuvette et d’un vérin (Système de pressage), la machine de facilitation à la transformation artisanale du cacao utilise deux systèmes pour l’extraction des produits du cacao.

La machine est activée ou mise en marche après une dizaine de minutes à travers une sorte de volant et le liquide est libéré et récupéré dans un bassine placée sous la cuvette. L’autre possibilité, dite semi froid chaud, consiste à griller les fèves de cacao séchées. Après les avoir écrasées, on les met dans la machine, qui laisse libérer le beurre de cacao. Ayissi Tsimi la propose à 350 000 francs Cfa.

Pour vaincre la prostate

Naturopathe, Etienne Tchoungui soutient qu’il soigne la prostate. C’est ce qu’il a expliqué aux visiteurs. Pour preuve, il affirme que c’est après les tests médicaux qui confirment la guérison qu’il arrête le traitement avec ses médicaments de médecine douce Prostatine.

Plusieurs patients ont trouvé guérison, confie-t-il. Etienne Tchoungui affirme travailler avec des laboratoires d’analyses médicales. « Avant de proposer un médicament de Prostatine, je demande une analyse médicale pour rechercher le Psa en vue d’évaluer le niveau de la maladie. La prescription des médicaments est faite en fonction des paliers de la maladie », explique-t-il.

Plumés en 15 secondes

La « Bad » plumeuse est une invention de deux étudiants de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique de Douala. Fabrice Bossoken Bakonda et Basile Bakari Haman l’ont conçue en 2010, alors qu’ils étaient en 3ème année de génie mécanique.

La « Bad » plumeuse comprend un plateau dans lequel sont fixés des doigts en caoutchouc. Le poulet abattu est d’abord plongé dans de l’eau bouillante, pour ramollir les plumes. Il est ensuite introduit dans une cuve posée sur un moteur électrique préalablement mis en marche. 15 secondes plus tard, le poulet est entièrement nettoyé. L’appareil coûte tout de même 400 000 francs Cfa.

Kefokah contre l’asthme

Kefokah est un remède traditionnel censé combattre les maladies telles que la toux, l’asthme, les problèmes cardiaques. “Pour guérir, il faut prendre oralement Kefokah pendant deux semaines quand la maladie vient de commencer.

Si vous êtes malade depuis longtemps, le traitement avec Kefokah durera un mois », relève George Gefeh Ngwei. Son flacon est vendu à 3 000 francs Cfa et est disponible à Yaoundé au quartier Etoa-Meki au lieu-dit « rails ».

Des champignons en jus

Il existe du champignon sous plusieurs formes. Frais, séché, en sirop et en thé. « Nous avons pensé que ceux qui ne peuvent pas se l’offrir frais ou séché, peuvent l’avoir sous forme de thé ou de sirop. Ils gagnent la même valeur nutritive qu’en le mangeant dans une sauce », explique Anagho Gilbert Bame, responsable de l’unité de production et de transformation de champignons basée à Bamenda.

Les champignons récoltés 21 jours après l’ensemencement sont séchés et écrasés à l’aide d’une machine. La poudre est ensuite mélangée à l’eau et filtrée. On y a ajoute du sucre. Le sirop est aussi utilisé comme médicament contre le diabète et le mal d’estomac. La poudre est prise comme thé avec soit du miel, soit du sucre. Le litre de sirop de champignon coûte 2 000 francs Cfa.

Auteurs : Beaugas-Orain Djoyum et Adrienne Engono

Source : www.quotidienlejour.com

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