Lyonnais, vous pouvez être fiers de votre ville. La capitale des Gaules et ses alentours ont été le berceau de produits ou de concepts qui ont conquis la France et même parfois le monde. Passage en revue, non exhaustif, des inventions made in Lyon.
10. LE VÉHICULE AUTONOME

C’est la petite dernière et la plus récente. Navly est la première navette autonome, donc sans conducteur, et électrique en France. Et c’est à Lyon et d’abord dans le secteur de Confluence que la société Navya a expérimenté son prototype, en septembre 2016.
Navly est capable de transporter jusqu’à 15 personnes. Depuis près d’un an, d’autres navettes de ce type ont été mises en place à Décines-Charpieu, autour du stade de l’OL.
9. LE CORDAGE DE TENNIS DE BABOLAT

Nadal, Sampras, Bjorg et beaucoup d’autres. De nombreux champions ont bénéficié de l’innovation de la famille Babolat, installée à Lyon, aujourd’hui dans le quartier de Vaise.
En 1875, le tennis venait tout juste d’être inventé, quand Bussey, un fabricant anglais de raquettes s’est rendu à Gerland. Il est venu frapper à la porte de la société Babolat pour lui demander si elle était capable de fabriquer un cordage pour équiper ses cadres. L’entreprise familiale lyonnaise n’avait alors aucun lien avec le sport. Elle était spécialisée dans la transformation de boyaux de mouton pour la charcuterie, les cordes à instruments musicaux et les ligatures chirurgicales.
Néanmoins, le défi a intéressé Pierre Babolat, à la tête de la société. Sans hésiter, il est entré sur le court. Et ce fut une révolution.
8. LE SENS GIRATOIRE

Vous vous rappelez de l’avocat et homme politique Louis Lépine ? Né à Lyon en 1846, il est surtout connu pour avoir donné son nom à un concours qui met en lumière les inventions.
Mais c’est à Paris, lorsqu’il était préfet, que Louis Lépine, désireux de réorganiser la circulation, a eu l’idée de mettre en place les sens giratoires, mais aussi les sens uniques et les passages piétons, au début des années 1900.
Attention, à ne pas confondre avec les carrefours giratoires, inventés par Eugène Hénard en 1906 à Paris (place de l’Etoile), aujourd’hui appelés communément rond-points.
7. LE COUSSIN RALENTISSEUR

Ah celle-là, certains s’en seraient bien passés. C’est en tout cas un habitant de Saint-Priest, Gérard Gerbelot, qui a déposé le brevet du coussin ralentisseur rectangulaire, en 1999.
Le dirigeant sanpriot s’est très vite étonné du succès de son invention et donc de son entreprise, Aménagement Lyonnais, qu’il pensait seulement développer dans le département. Mais le succès de son prototype, baptisé Coussiral, a été immédiat.
En un peu plus de quinze ans, il a multiplié le chiffre d’affaires de l’entreprise par dix. Au grand dam de certains.
6. LA PLAQUE D’IMMATRICULATION

C’est une invention peu connue mais bien réelle : les premières plaques d’immatriculation sont nées à Lyon.
Tout est parti des accidents fréquents dans les allées du parc de la Tête d’Or, autrefois autorisées à accueillir des véhicules à moteur. Il fallait identifier les contrevenants, alors un simple numéro a été apposé par le propriétaire.
En voyant le succès de la démarche, la plaque d’immatriculation personnelle a été distribuée à Lyon au mois de juillet 1900. Un an plus tard, un décret annonçant la généralisation de la procédure sur tout le territoire français a été lancé.
5. LA POLICE SCIENTIFIQUE

Le premier laboratoire de police scientifique au monde a été créé à Lyon, en 1910, par Edmond Locard.
Né dans le Loire mais étudiant et habitant à Lyon, Edmond Locard est considéré comme l’un des fondateurs de la criminalistique et comme un défenseur de la coopération policière internationale.
Le laboratoire s’est donc installé dans les combles du Palais de justice de Lyon et a permis dans l’année en cours l’identification des criminels grâce à la dactyloscopie, l’étude des empruntes digitales.
Aujourd’hui encore, ses préceptes sont utilisés dans plusieurs laboratoires de police de France. Ses travaux sont également à l’origine d’Interpol, dont le siège français est installé à la Cité Internationale.
4. LA MACHINE À COUDRE

Cette invention nous vient du Pays de l’Arbresle. En 1830, Barthélémy Thimonier, un tailleur natif de la commune de l’Arbresle, dépose un brevet pour sa machine à coudre. Une nouveauté rendue possible grâce à système basé sur un crochet identique à celui des ouvrières de tissus dans les Monts du Lyonnais et une bielle entrainée par une roue à volant.
Seulement, Barthélémy Thimonier ne connaîtra pas de son vivant le succès de sa création. En 1851, son invention sera reprise par l’Américain Isaac Merrit Singer, dont l’entreprise vend encore aujourd’hui ses machines à coudre.
3. LE TACOS FRANÇAIS

Attention, polémique en vue ! La paternité du tacos français est revendiquée par Lyon mais aussi par Grenoble.
La légende renvoie au milieu des années 2000, quand un kebab de Vaulx-en-Velin aurait eu l’idée géniale de créer une version française du taco mexicain. Sa recette : à base de viande, de sauce froide, de crème épaisse , de frites, le tout emballé dans une galette de blé repliée en rectangle. Avec un succès fou. Voilà pour Lyon.
Seulement, à une centaine de kilomètres, un gérant de snack à Grenoble reprend la recette et y ajoute de la sauce fromagère. La chaîne O’Tacos venait de naître avant de s’installer un peu partout en France. On vous laisse donc juger qui de la poule ou l’œuf…
2. LE MÉTRO

Ou plutôt l’ancêtre du métro. Voici la ficelle de la rue Terme, à Lyon, le premier funiculaire dédié aux transports de passagers en France. Six mois avant Londres !
C’est en 1862 que la ficelle a vu le jour sur les hauteurs des collines de Fourvière et de Croix-Rousse grâce à un système de traction par câble.
La ville a compté jusqu’à cinq lignes de funiculaires. Aujourd’hui, il n’en reste que deux: celle reliant le Vieux Lyon à Saint-Just, et celle reliant le Vieux-Lyon à la Basilique Fourvière. Une magnifique fierté.
1. LE CINÉMA

C’est sans aucun doute la plus célèbre. Gloire aux frères lyonnais Louis et Auguste Lumière qui ont été les premiers à intégrer dans nos vies les prémices du cinéma.
Grâce à un système de la machine à coudre, un défilement de pellicules et d’arrêt sur image qui donne l’illusion du mouvement, ils ont réussi à fabriquer une bande longue de 17 mètres permettant la diffusion d’un film de 50 secondes.
Les frères Lumière déposent les premiers brevets en février 1895 autour d’un «appareil réversible permettant de prendre ou de projeter des vues animées».
Voici leur première vidéo, diffusée le 22 décembre 1895 :
Derrière, un succès immédiat !
Auteur : H. Po. – Source : www.leprogres.fr