Les inventeurs ne connaissent pas la crise


La Dordogne a été le premier département d’Aquitaine à se doter d’une permanence afin d’enregistrer les inventions. L’Inpi s’est installé à Périgueux en 1997.

«On s’imagine toujours que les gens qui viennent ici ont des idées folles mais pas du tout ! Leurs idées sont intéressantes », sourit Jacques Goubier, de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) Aquitaine.

Tous les mois, à Périgueux, dans un des bureaux de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de la Dordogne, il reçoit sur rendez-vous des hommes et des femmes qui souhaitent enregistrer des brevets ou marques qu’ils ont conçu. L’Inpi accompagne les inventeurs et innovateurs de tout poil. La permanence de Périgueux a été la première créée en région en 1997. Avant, il fallait se rendre dans les locaux de l’Inpi à Bordeaux pour venir parler de son projet. Deux autres permanences ont vu le jour à Bayonne et Pau en 2006.

Depuis le début, à Périgueux, c’est Jacques Goubier qui accueille les chefs d’entreprises ou créateurs. Autant d’hommes que de femmes, tous très motivés, passent à la permanence de l’Inpi et il n’existe pas de profil type de l’inventeur. « C’est un public très varié. Il y a des innovateurs, des créateurs d’entreprises, des personnes du textile, bref des gens qui ont une innovation à protéger », résume-t-il.

Pour toutes ces personnes, trois protections sont à leur disposition : le brevet, la marque ou le modèle. La marque protège pendant dix ans et est renouvelable. Le brevet est déposé pour vingt ans sous réserve de s’acquitter de la taxe de maintien et le modèle est protégé pendant cinq ans, renouvelable quatre fois.

Textile et agroalimentaire

La Dordogne n’étant pas un département très industrialisé, Jacques Goubier voit essentiellement des personnes du textile ou de l’agroalimentaire pour déposer des brevets ou des marques. Lors des entretiens, il leur fournit tous les renseignements pour leur démarche, parle des conditions à respecter. L’Inpi ne fait pas de conseils, il a avant tout un rôle d’enregistrement après avoir rappelé les modalités. Cependant, il n’assure pas de suivi une fois le dossier déposé et enregistré. Difficile donc de savoir si un brevet qui semblait révolutionnaire à son inventeur a fini par être commercialisé ou s’il dort au fond d’une malle dans un grenier.

Au fil des années, l’Inpi s’est diversifié dans ses activités. Aujourd’hui, il organise des sessions de sensibilisation à la propriété industrielle auprès des entreprises, des chercheurs mais aussi des élèves des écoles supérieures. Dernièrement, il s’est lancé dans le pré-diagnostic pour les PME et les TPE. Ce dispositif cofinancé par l’Inpi et le Conseil régional Aquitaine ne coûte rien à l’entreprise.

Pour autant, le métier de base de l’Inpi n’est pas oublié. En 2008, 70 personnes ont été reçues par Jacques Goubier et en ce début d’année il a déjà noté 28 rendez-vous dans son cahier de suivi. Et c’est avec optimisme qu’il note que « malgré la crise les rendez-vous ne baissent pas ».

Auteur : Julie Martinez

Source : www.sudouest.com


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