Le Russe Mikhaïl Kalachnikov, père du plus célèbre des fusils d’assaut, vendu à 100 millions d’exemplaires dans le monde, a remporté à Paris un procès engagé contre une société qui s’apprêtait à lancer une boisson énergétique sous le nom Kalaschnikow.
Une société de droit suisse, Vinista, a voulu mettre en vente en 2009 une boisson énergétique sous ce nom différant de deux lettres seulement avec celui de l’inventeur du fusil soviétique AK-47.
Sur les différentes pages du site faisant la promotion de cette boisson étaient représentées des cartouches du fusil d’assaut, du sang, ainsi que des allusions directes à la puissance, à l’Armée et à l’étoile rouges soviétiques.
Or Mikhaïl Kalachnikov, âgé aujourd’hui de 91 ans, avait concédé le droit d’exploiter son patronyme à une autre société, Cybergun, et il avait assigné la société en contrefaçon.
Dans un jugement du 9 septembre, un tribunal de Paris lui donne raison et condamne les contrevenants à 10 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que 3000 euros au titre des frais de justice. La société Vinista doit également cesser la production des boissons Kalaschnikow.
Mikhaïl Kalachnikov n’a retiré presque aucun bénéfice de son invention, utilisée par les armées de plus de 80 pays, car la Russie, grande exportatrice d’armes, n’a en effet pas fait faire reconnaître le droit de Mikhaïl Kalachnikov à la propriété intellectuelle sur son invention.
Mais « Kalachnikov » est désormais plus qu’une arme : des parapluies, des couteaux, des montres, une voiture et une vodka portent son nom.
Source : www.rtbf.be
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