Les innovations en produits technologiques ne dépendent pas uniquement des R&D mais aussi des analyses marketing et études clients. A partir de là, Le décalages entre le produit et son usagibilité peut se creuser.
Les militaires l’appellent le RETEX, les industriels : L’apprentissage par l’échec. L’adéquation entre l’innovation technologique et la perception d’appropriation des produits par les usagers, reste l’un des problèmes récurrents pour les entreprises.
Souvent doublement adossé à des travaux de recherches & développements et des études de marché parfois trop versées dans les suppositions irréelles, certains nouveaux produits technologiques aussi avancés et inventifs soient ils, cela ne les empêchent pas d’être des flops commerciales. « Rares sont les entreprises qui réussissent à apprendre de leur échec » observe Nicolas Nova, directeur de recherche au LiftLab, « Les échecs et flops ne viennent souvent pas de la technologie mais de la représentation du client final.» affirme t-il, interrogé par le magazine ‘L’usine nouvelle’.
Des inventions très futuristes comme les réfrigérateurs capables de se réapprovisionner tout seul sur internet, peuvent provoquer la fascination pour la nouveauté que cela représente, mais en même temps la peur chez le client de perdre le contrôle de ses habitudes.
La considération culturelle se doit d’être omniprésente dans le processus de l’innovation technologique, au même titre que la propension instinctive chez l’homme à vouloir tout contrôler vis-à-vis des machines.
Si ce phénomène est répandue chez la plupart des industriels de part le monde, il existe néanmoins des contre exemples. Nicolas Nova cite Nintendo et Apple comme modèles d’auto-remise en question suite aux échecs rencontrés au lancement de certains de leurs produits, l’iPod Touch et l’iPhone en exemple.
Les opérateurs numériques ont eux aussi beaucoup évolué sur ce registre, en proposant des produits en ligne parfaitement évolutifs comme Google, qui sort ses applications en version bêta permanente.
La technologie à elle seule ne suffit pas, « S’il est vrai que tout le monde à du mal à prévoir comment les utilisateurs vont finalement s’approprier un produit, il faut beaucoup observer et faire preuve ensuite de beaucoup d’humilité » conclut Nicolas Nova.
Source : www.emarrakech.info
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