Un abri Rescooz en pleine construction.
Jean-Claude Escriva, inventeur toulousain, a créé une maison en palette constructible en une journée. Ce type de logement va servir à abriter les réfugiés sans domicile.
«Avant tout c’est l’histoire d’une volonté sociétale qui vise à remettre le réfugié au centre du sujet et ne pas le laisser dans l’attente». Avec son abri d’urgence Rescooz, l’inventeur Jean-Claude Escriva espère bien venir en aide aux populations déplacées en mal de logement. La maison de fortune Rescooz multiplie les avantages tout en restant abordable avec un prix avoisinant celui d’une tente temporaire. D’ici peu, les Nations Unies devraient d’ailleurs opter pour la solution Rescooz, qui possède une durée de vie de 6 ans, un atout non négligeable en comparaison des six mois de longévité d’une tente classique. L’un des autres points forts de cet abri est sa vitesse de construction. «Il faut moins d’une journée pour monter un bâtiment de 25 m² en s’aidant simplement d’un marteau, d’une visseuse et d’un niveau. L’idée est que le réfugié construit lui-même son habitat», explique Jean-Claude Escriva. Grâce à ce logement solide, les exilés retrouvent «leur sécurité et leur intimité», des valeurs chères à l’innovateur toulousain.
Humanitaire et écologique à la fois
Rescooz s’oriente également vers une approche écologique, la structure étant intégralement conçue en palettes en bois assemblées grâce à la technologie Sylcat, brevetée par Jean-Claude Escriva. «C’est comme emboîter des Légo», s’amuse le créateur de l’abri. Des plaques en bois recyclés sont positionnées sur les façades extérieures de la fondation pour faire office de mur. Deux fenêtres, en verre ou en plexiglas, sont également installées sur chaque logement.
Il a fallu à peine plus d’un an à Jean-Claude Escriva pour finaliser ce projet, dont la commercialisation débutera en mars prochain. Concernant le ravitaillement en matériaux, le groupe PGS, leader européen de la palette bois, se charge de fournir l’inventeur toulousain en fonction de ses besoins. Jean-Claude Escriva, qui travaille seul dans son atelier de Ramonville, bénéficie également du soutien du ministère des Affaires Etrangères qui l’accompagnera au salon de l’humanitaire DIHAD à Dubai, du 21 au 23 mars prochain. Une opportunité à ne pas manquer pour séduire les ONG en quête de solutions de relogement.
Le chiffre : 70
Palettes >par maison. Un abri Rescooz de 25 m2 nécessite 70 palettes pour sa construction. Il faut compter environ 8 heures pour terminer la construction d’une maison.
Auteur : Benjamin Lacombe
Source : www.ladepeche.fr