Histoires et Passés

Le digicode : une invention géniale due à un Chalonnais


En 1970, le Chalonnais Bob Carrière déposa le brevet d’un drôle d’appareil : le digiclé qui deviendra plus tard le digicode. Voici l’histoire de cet inventeur local.

bob_carriere_college_de_chalon

Au premier rang, tout à droite : Bob Carrière en classe de 3 e, au Collège de Chalon. C’est le seul à porter une culotte courte.

Nous avions un an d’écart, donc nous étions dans la même classe au collège de Chalon. Nos routes ont divergé après le bac. Il habitait, je crois, rue Botha et nous nous fréquentions. Je suis allé quelquefois chez lui et je me souviens – petit plaisir de potache – que nous fabriquions des bombes à eau avec de vieux cahiers bombes que nous remplissions sous le robinet de sa cuisine. Puis, par la fenêtre ouverte, nous jetions ces grenades inoffensives sous le nez des passants. Il était très doué en classe et, parvenu à la fin de la 5e , il envisagea de changer de section, ce qui ne l’empêcha pas au trimestre suivant de devancer tous ses camarades. Il fit de brillantes études à la faculté de Dijon et je ne sus alors ce qu’il devint.

Inventeur les week-ends

Parcourant le livre d’Olivier Grandjean relatant la vie des inventeurs célèbres de Bourgogne, j’ai eu la surprise d’y trouver la vie de mon Bob Carrière. C’est ainsi que j’ai appris que, après de notables performances à la Compagnie des Compteurs, il était entré à la Société d’études et d’application du vide, dont il fut directeur commercial. Aux quatre coins du monde, il vendit des chambres à vide pour l’industrie spatiale.

En regardant Popeye avec ses enfants , il vit un des personnages ouvrir son réfrigérateur avec son téléphone grâce a une combinaison numérique.

Les week-ends, il revenait dans sa petite maison de Bœurs-en-Othe, située à quelques kilomètres de Sens et s’adonnait à sa seconde passion, l’invention. C’est ainsi que, regardant avec ses enfants un dessin animé avec Popeye, il vit sur l’écran un des personnages ouvrir et fermer son réfrigérateur avec son téléphone grâce à une combinaison numérique composée au moyen de son téléphone, combinaison que lui seul connaissait. Il trouva cette façon d’opérer astucieuse, mais un peu longue, car elle nécessitait le concours d’un téléphone, donc inapplicable à l’extérieur d’un appartement. Il lui vint alors l’idée d’inventer un système similaire mais indépendant pour ouvrir ou fermer les portes. Comme les touches tactiles n’existaient pas encore, il eut l’idée d’employer les touches d’une machine à écrire qui seraient insérées dans un cadre en bois. Il utilisa 10 chiffres, 0 à 9 et deux lettres, A et B. Après plusieurs tâtonnements, le procédé fonctionnait parfaitement : le Digiclé, qui devint par la suite le Digicode, était né.

En 1970, il déposa son brevet et commença à réaliser cette invention, qui remporta rapidement un franc succès tant auprès du public que des entreprises.

Auteur : Henri Huet

Source : www.lejsl.com

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