L’oxygénateur d’eau de l’étang Mellaerts, ici au centre.
Bhumibol était un roi, mais également un inventeur. Une passion qui n’a jamais quitté celui qui s’est éteint ce jeudi. A son actif, Bhumibol détient plusieurs brevets principalement dans le domaine de l’environnement. Et en tant que « Géo Trouvetou », il a un lien sérieux avec Bruxelles. En 2003, le roi de Thaïlande offre à la Région de Bruxelles-Capitale un oxygénateur d’eaux stagnantes. Il sera installé dans le plus petit des étangs Mellaerts, le long du boulevard du Souverain, à Woluwe-Saint-Pierre. Objectif de cette machine – une sorte de roue qui tourne: combattre le botulisme qui décime les volatiles et les poissons.
C’est le 4 avril 2003 que l’invention sera officiellement inaugurée. Ce jour-là, les petits plats seront mis dans les grands. Le roi est absent mais est représenté par sa fille Maha Chakri Sirindhom. Vu son rang, elle sera accueillie par la reine Fabiola, le ministre-président régional François-Xavier de Donnea (MR) et le bourgmestre local Jacques Vandenhaute (MR). C’est un grand moment pour Bruxelles. Non seulement le roi a offert l’invention à notre capitale mais il a également pris en charge le transport et la mise en service de l’installation.
Premier prix au Salon des Inventeurs de Bruxelles en 2000
Rappelons que l’invention, baptisée « Chaipattana », avait reçu en 2000 le premier prix (la Médaille d’or) au Salon des Inventeurs de Bruxelles, Brussels Eureka. Le Roi a tellement apprécié cette reconnaissance qu’il a décidé de l’offrir à Bruxelles. L’invention avait déjà démontré toute son efficacité en Thaïlande, en assainissant plusieurs étangs locaux. Capable de traiter plus de 0,8 mètre cube d’eau polluée par heure, l’oxygénateur est une véritable réussite selon les spécialistes.
Sauf qu’aujourd’hui, elle sert surtout de souvenir et de décoration. Bruxelles Environnement, qui gère le parc des étangs Mellaerts, admet que « Chaipattana » ne fait tourner la machine qu’épisodiquement. En hiver, elle est remisée. En 2016, la technologie utilisée n’est plus à jour et l’entretien s’avère compliqué. A moins que les eaux n’aient eu le temps de se régénérer depuis le début des années 2000.
Source : Karim Fadoul
Source : www.rtbf.be