Article de presse

Ce passionné de collection veut faire revivre un inventeur local


Un collectionneur de Beaucroissant veut raviver le souvenir du constructeur de voitures Luc Court, natif de Renage, et détenteur de 24 brevets.

Yves au côté de sa nouvelle acquisition, témoin de l’histoire locale.

Pour les amateurs de véhicules anciens, il s’agit d’une marque de voitures disparue, mais pour Yves Matéja, transporteur à Beaucroissant, c’est beaucoup plus que ça. Voilà bien trente années que ce collectionneur passionné, féru de véhicules et grand chineur devant l’éternel, est à la recherche d’une « Luc Court ».

Au-delà du plaisir d’acquérir un modèle rare, Yves veut raviver le souvenir du constructeur dans les mémoires locales. En effet, ce génie oublié qui a totalisé pas moins de 24 brevets dont certains ont révolutionné le secteur automobile, est né en 1862 à Renage. Diplômé de l’École centrale de Lyon, à 30 ans il fonde une fabrique d’accumulateurs électriques à Lyon. Sa première voiture voit le jour en 1899.

La fondation Berliet publie dans un dossier documentaire : « Parmi ses inventions les plus importantes, on peut citer : la marche arrière (1898), le pont en tôle emboutie (1906), le moteur à soupapes d’admission et d’échappement superposées (1908). Dès 1905, les voitures de la marque sont proposées équipées de carburateurs Minimax à gicleurs multiples inventés par Luc Court, lui-même. »

Des camions militaires

Le constructeur se spécialise dans l’utilitaire qu’il veut fiable et facile d’entretien. Il installe en 1909 une succursale à Alger où la robustesse de ses véhicules rencontre un plein succès. Il produira ensuite de nombreux camions militaires durant la Grande Guerre. Refusant radicalement de fabriquer pour l’armée allemande durant la Seconde Guerre, l’entreprise s’affaiblit. Il décède en 1942. À la Libération, son fils Paul qui a repris l’affaire, fait les frais du patriotisme paternel. Le plan de relance Pons l’excluant de son programme de production et d’attribution des matières premières, il arrête la fabrication en 1950.

Aujourd’hui, Yves a du travail pour rendre sa fière allure au châssis-cabine qu’il vient d’acquérir, mais nous le croiserons sans doute bientôt sur les routes de l’ancien canton de Rives au volant de ce rutilant témoin de l’histoire locale.

Auteur : J.-M.B. – Source : www.ledauphine.com

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