Le nombre d’étrangers qualifiés, vivant aux États-Unis et en attente d’un visa de résident permanent, excède de loin le nombre de visas de ce type délivrés chaque année, ce qui pourrait conduire un certain nombre d’entre eux à regagner leur pays d’origine, indique une étude.
«Ce déséquilibre crée potentiellement une fuite des cerveaux à l’envers: des États-Unis vers les pays d’origine des travailleurs qualifiés», écrivent des chercheurs dans l’étude intitulée «Propriété intellectuelle, retard dans la gestion des visas et fuite des cerveaux à l’envers» (Intellectual Property, the Immigration Backlog and a Reverse Brain-Drain).
Selon cette étude, publiée mercredi, plus d’un million d’immigrés, dont des scientifiques, des ingénieurs, des docteurs et des chercheurs, sont en compétition pour obtenir les 120.000 visas de résidents permanents délivrés chaque année.
En 2006, les candidats et leurs familles à ce visa de résidents permanents étaient de 1.055.084 à attendre aux États-Unis et de 126.421 à l’étranger, soit un total de 1.181.505 personnes.
En conséquence, les demandeurs doivent attendre parfois des années avant d’avoir le précieux visa.
Les chercheurs soulignent que la majorité des fondateurs d’entreprise d’origine étrangère, notamment dans le secteur des nouvelles technologies, sont venus aux États-Unis en tant qu’étudiants et qu’ils sont restés après leurs études.
Selon l’étude, 31% des créations d’entreprises dans le secteur des nouvelles technologies ont un fondateur d’origine étrangère, un chiffre qui atteint 52,4% dans la Silicon Valley en Californie.
Ces travaux indiquent aussi que les étrangers résidant aux États-Unis sont les inventeurs ou co-inventeurs de 25,6% des brevets internationaux déposés en 2006 aux États-Unis.
Source : AFP
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