Le séminaire régional africain, sur le thème « Transfert de technologie basé sur l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle », organisé le 27 avril à Casablanca, par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), en collaboration avec l’Office Japonais des Brevets (JPO) et l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC) était l’occasion de livrer le diagnostic et les perspectives.
L’innovation maintient la performance. Elle permet des avantages concurrentiels aux entreprises, à condition de sauvegarder ses brevets, ses marques, et autres dessins et modèles. Pour ce faire, l’enregistrement de ceux-ci, auprès des institutions nationales ou régionales de la propriété intellectuelle (PI) demeure le maître-mot. Mais qu’est ce donc ?
La PI est un droit exclusif qui donne à son détenteur le droit de jouir des avantages de l’utilisation du bien ou service concerné. Malheureusement à l’heure actuelle, le continent africain est à la traîne, loin derrière ceux-là qui sont déjà trop devancés par le peloton de tête (USA, Allemagne, Japon). Ce constat était omniprésent lors du séminaire régional africain de Casablanca le 27 avril, au lendemain de la Journée internationale de la PI. Dans son intervention, Adil El Maliki, Directeur de l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC) compare le non enregistrement à une «une pommeraie non surveillée, où tout passant viendrait cueillir un fruit, pour une récolte des plus hypothétiques. »
Destinée aux opérateurs économiques, aux institutions chargées de la R&D, et aux universitaires, la rencontre de Casablanca a présenté des expériences réussies en termes de transfert de technologie basé sur l’utilisation stratégique de la PI. Elle a été suivi, les 28 et 29 avril, d’ateliers pratiques au Technopark de Casablanca.
Un nécessaire engagement
Pour le pays-hôte, Mounia Boucetta, Secrétaire d’État au Ministère marocain du Commerce et de l’Industrie, a exprimé, après son mot de bienvenue aux participants, l’engagement de son pays dans cette voie en instaurant une législation conforme aux standards internationaux. Ainsi, la loi 17-97 du 18 décembre 2004, amendée par la loi 31-05 du 20 février 2006, constitue le cadre juridique de la PI, a-t-elle indiqué. Mais ce cadre juridique nécessaire ne saurait cependant suffire, sans des actions telles que l’Initiative Maroc Innovation (Départements du commerce et de l’industrie et de l’enseignement supérieur, et opérateurs privés) et le bras armé que constitue l’OMPIC (3000 brevets enregistrés dans les années 90 contre 8000 l’année dernière).
SE Toshinori Yanagiya, Ambassadeur du Japon au Maroc, qui a confirmé l’importance croissante de la PI, a assuré du soutien de son pays et rappelé les sessions bilatérales tenues à rabat en juillet 2009.
Quant à Herman Ntchatcho, Directeur du Bureau de la Coopération pour le Développement avec l’Afrique à l’OMPI, qui a remplacé le DG de l’OMPI, empêché, il a brossé un tableau assez exhaustif de l’évolution technologique corrélée aux dépôts de PCT dans le monde. Il n’a pas manqué de souligner les ambitions du Maroc qui accueille le séminaire et les avancées exemplaires du Japon. Conscient des handicaps auxquels les pays en développement sont confrontés, il les a exhortés à investir davantage dans la matière grise, vu que le monde est en mutation et que l’accumulation de capitaux n’est plus liée aux biens et ressources physiques, … Les différentes expériences au Japon, à Singapour, au Maroc, ont édifié les uns et les autres sur les démarches, process, et engagements à prendre pour instaurer des stratégies intégrant la propriété intellectuelle, pour asseoir un développement pérenne.
Auteur : D.M.
Source : www.lesafriques.com
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