Le label « Entreprise innovante des pôles » permettant aux entreprises membres des pôles de compétitivité d’accroître leurs capitaux en fonds propres, a été lancé hier à Paris sous l’égide du ministère de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi. La création de ce label, qui permet aux PME sélectionnées de se rendre visibles auprès d’investisseurs potentiels, a été initiée par le Club des 17 pôles mondiaux, en partenariat avec l’Afic (Association française des investisseurs en capital), France Angels, Retis (réseaux d’incubateurs et de technopoles) et Oséo.
« L’idée a été lancée il y a un an à l’occasion d’une rencontre inter-pôles organisée par la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services) du ministère de l’Économie, explique au Moci.com Jean-Noël Galzain, vice-président du pôle Systematic dédié aux systèmes complexes et directeur de la PME Wallix, leader français des solutions logicielles de sécurité informatique à base d’open source. « Dès 2008, nous avons mis en place avec le pôle Systematic une opération « Coup de poing ISF » visant à faire profiter des PME de financements provenant de la loi Tepa (réduction de 75 % d’ISF – impôt sur la fortune – dans la limite de 50 000 euros pour les contribuables qui investissent dans des PME). Sur les 7 PME présentées à des investisseurs, 3 d’entre elles ont levé 500 000 euros en un mois », explique Jean-Noël Galzain. Du coup, l’opération a été renouvelée en 2009 et sur 15 PME sélectionnées par le pôle Systematic, 7 ont levé 2,5 millions d’euros.
Pour l’heure, 25 pôles (sur les 72 existants) ont signé cette charte, dont les 17 mondiaux, et d’autres de moindre taille dans des secteurs variés : plasturgie, bio-santé, etc. Chaque pôle labellisera ses TPE et PME candidates pour lever des fonds dans le cadre d’un comité pluridisciplinaire constitué de représentants du pôle, d’Oséo, de Retis, et d’investisseurs en capital membres de l’Afic et de France Angels. Une fois labellisées, ces PME seront aidées pour présenter leurs demandes auprès des investisseurs. « Notre pari est de permettre aux PME de lever le plus d’argent possible, en particulier pour le capital d’amorçage, qui est le plus difficile à obtenir », explique Jean-Noël Galzain. Les plus gros pôles signataires de la charte envisagent de labelliser une vingtaine de PME par an.
Auteur : Isabelle Verdier
Source : www.lemoci.com