Pour ses travaux sur les cellules à pigment photosensible, Michael Grätzel, un scientifique suisse, a reçu le Millenium Technology Prize ainsi qu’un joli chèque de 800 000 euros.
Michael Grätzel, professeur de chimie à l’École polytechnique de Lausanne, a reçu hier le Millenium Technology Prize à Helsinki, en Finlande. Son invention, les cellules solaires à photopigment, permet la construction de panneaux solaires à moindre coût.
Des cellules qui miment les plantes
L’histoire commence en 1991 avec un article intriguant publié dans la revue scientifique Nature. On y parle de cellules à pigment photosensible, ou cellules Grätzel, du nom de leur inventeur. Ces cellules solaires miment en quelque sorte la photosynthèse des végétaux, en captant la lumière pour produire de l’énergie.
Dans la plante, l’eau perd un électron sous l’effet de la lumière. Il s’en suit un transfert de cet électron pour produire in fine de l’énergie chimique. Dans une cellule Grätzel, un électrolyte joue le rôle de l’eau et donne son électron, sous l’effet d’un pigment (un complexe ruthénium-terpyridine pour les chimistes). Le transfert de cet électron génère alors une différence de potentiel entre les deux parois de la cellule, donnant donc de l’énergie électrique.
Lunettes solaires
Grâce à ces cellules solaires bon marché et très fines (et donc transparentes), il devient possible de produire des panneaux solaires flexibles, que l’on retrouve sur des fenêtres, ou encore des gadgets hi-tech green, voire des lunettes qui feraient crever Kanye West de jalousie.
L’École de Lausanne a précisé que ces cellules étaient tout juste commercialisées. Nul doute qu’il s’agit d’une des plus importantes inventions dans le domaine des énergies renouvelables de ces dernières années.
Auteur : Fabien
Source : www.greenzer.fr