Article de presse

Propriété Intellectuelle : le Pres et l’INPI s’associent


Le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) a signé, à l’occasion des rencontres INPI de l’innovation sur les éco-innovations, une convention triennale avec l’Institut national de la propriété industrielle visant à développer les bonnes pratiques de propriété industrielle au sein des laboratoires publics. 375 000 € vont être débloqués dans les trois ans à venir pour mener à bien des actions dans ce sens.

Les deux structures renforcent donc leur partenariat. Pour Pascal Duick, directeur de la direction de l’appui aux entreprises et à la recherche à l’INPI, c’est la vocation naturelle de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) qui s’exprime par cette signature : « Notre mission consiste à accompagner les entreprises et les chercheurs, souligne-t-il. La propriété industrielle est un outil pour soutenir l’innovation, notamment en aidant à la définition d’une stratégie de valorisation ou de protection adaptée. Nous souhaitons aider le Pres à mieux valoriser son potentiel de recherche et maîtriser son portefeuille de brevets. »

Cette convention, la deuxième du nom, vise à sensibiliser les équipes de recherche au brevet : « Il y a toujours une réticence à utiliser la propriété industrielle dans le monde de la recherche, plus porté sur les publications, poursuit-il. Le brevet permet pourtant de décider du choix de valorisation : c’est un véritable outil de liberté qui permet d’équilibrer les rapports de force entre les grands comptes et les chercheurs. Nous voulons sensibiliser les équipes de recherche sur ce sujet. »

Les sommes évoquées, 375 000 €, attestent de la volonté des deux organismes d’aller plus loin : « La première convention portait sur 20 000 €, rappelle Gilbert Casamatta, président du Pres. L’actuelle traduit la volonté de perpétuer notre collaboration avec l’INPI. L’objectif est de passer de 70 projets en trois ans à une centaine par an avec un budget, à terme, de plusieurs dizaines de millions d’euros. C’est, du reste, l’un des enjeux du Grand Emprunt. »

Désireux de voir les docteurs en université « plus orientés vers l’innovation et l’entrepreneuriat », le président du Pres se positionne néanmoins en garde-fou : « Il ne faut pas avoir l’obsession de la prise de brevets, prévient-il. Le débat entre la recherche libre et la recherche contrôlée est éculé : il faut accepter qu’il y ait des percées fondamentales issues de la recherche finalisée. Mais il faut également encourager la recherche fondamentale dans les laboratoires. L’essentiel demeure la qualité des avancées scientifiques. »

En conclusion, il a, par ailleurs, appelé de ses vœux à une réflexion « intégrée » : « Parmi les dernières découvertes, certaines, comme les OGM ou les nanotechnologies, font débat. Peut-être serait-il pertinent de se poser la question des vrais besoins avant de breveter. J’aimerais que les technologies et les savoirs qui ne se parlaient pas puissent travailler ensemble pour faire émerger de l’innovation. »

Auteur : Jean Couderc

Source : www.objectifnews.com

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