Élie Falières conserve chez lui le fruit de ses nombreuses années de recherche.
« La mécanique, c’est ma passion ! » Il suffit d’ailleurs de jeter un œil dans l’appartement d’Élie Falières pour se convaincre qu’il n’exagère pas. Sur une chaise, sur une table, sur un lit et ailleurs trônent des plans, des maquettes et diverses pièces usinées.
Domicilié aux Costes-Rouges, ce Castonétois de 90 ans a consacré sa vie professionnelle aux moteurs : il a été mécanicien chez un transporteur, puis salarié de plusieurs marques de voitures, avant de terminer sa carrière comme expert automobile. Mais son projet fou a été de créer son propre moteur. Un moteur rotatif qu’il veut « innovant » et dont les premiers dessins de la cinématique datent de 1966. « Admiratif » des moteurs « classiques », le nonagénaire qui a tout d’un Géotrouvetout explique cependant : « J’avais horreur de voir monter et descendre un piston ! Le moteur rotatif est plus naturel ; on y retrouve le mécanisme de la marche humaine ».
Énorme travail de recherche
Régulièrement, au fil de ces nombreuses années, Élie Falières a planché sur ses plans « pour trouver le bon mécanisme, adaptable sur un moteur à quatre temps ». « Un énorme travail de recherche », confie celui qui avait même obtenu l’autorisation d’usiner les pièces nécessaires au lycée Monteil, où il a d’ailleurs enseigné un temps.
Tout cela pour toucher le Graal du bout du doigt « il y a deux ans. Là, le mécanisme était totalement au point ». Et d’assurer qu’aujourd’hui « un motoriste ou un constructeur peut le produire tout de suite ». Bien sûr, le retraité castonétois s’est déjà tourné vers eux « récemment », mais celui-ci porte un regard pragmatique sur la situation : « Les industriels ne sont pas en quête de nouveaux procédés ; les moteurs actuels obtiennent de suffisamment bons résultats ».
« Couple plus important ; consommation réduite »
Mais les attentes des automobilistes pourraient faire bouger les positions des constructeurs. Car, comme le souligne le Castonétois, « le couple de ce moteur est deux fois plus important que celui d’un moteur à explosion de cylindrée équivalente, et est construit avec dix fois moins d’éléments ».
Surtout, « il peut consommer deux litres de carburant en moins aux 100 kilomètres, sans aucune hybridation, avec une boîte de vitesse adaptée ». De quoi raviver le « rêve » d’Élie Falières : qu’un constructeur prenne son relais. « Moi, je n’ai pas les fonds nécessaires pour réaliser un moteur expérimental », dit-il. « Ce serait dommage que les motoristes, qui ont toutes les structures pour cela, ne fassent rien. Je leur fournirai tous les plans ».
Cet inventeur aveyronnais ne cherche visiblement pas à battre monnaie. « Je les donne ! La fortune ? À mon âge, je n’en profiterai pas longtemps ; il faut être réaliste ». Lui redoute en fait que tout son travail soit perdu. « Il faut que ce projet profite à quelqu’un », clame Élie Falières, qui partage son unique « souhait » : « Que les gens puissent acquérir une voiture qui consomme peu, sans que cela ne leur coûte cher à l’achat ».
Auteur : Charles Leduc
Source : www.centrepresseaveyron.fr
Cet article à déjà 5 ans. Qu’est-il advenu du désir d’Elie de faire connaitre son invention ?
Les faits sont têtus et rabâchent que l’erreur à ne pas commettre, si le but est de permettre l’exploitation d’une invention, est de la donner à un nombre discret de destinataires qui s’empresseront (après de vaines promesses jouant parfois sur un ego patriotique illusoire) de la jeter dans un puits sans fond pour de mauvaises raisons, y compris à leur propre dépens.
Seule solution adaptée à un comportement altruiste: diffuser tous les plans dans leurs moindre détails et explications sur tous les canaux de communication possibles mais surtout sur internet en premier lieu, en Licence Libre. Votre antériorité sera incontestablement établie. Et si l’invention en est digne, tous les vrais intéressés pourront lui donner sa chance (égalité d’accès à l’information) et la démocratiser librement pour le profit de tous.
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