DISTINCTION – « Je viens d’apprendre que je suis nominé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur de la République Française. Un immense honneur et une joie indescriptible pour ce jour de Fête Nationale. Merci la France ». Sur son compte Facebook, l’inventeur marocain Rachid Yazami ne cache pas sa joie d’être nominé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur.
Ce « chimiste électroactif » comme le baptisait Le Monde dans un élogieux portrait écrit en 2014, est sans doute l’inventeur marocain le plus médiatisé du moment. Et pour cause, il a été le premier à avoir découvert en 1980 le pôle négatif des batteries rechargeables au lithium, utilisés dans la plupart des appareils mobiles aujourd’hui.
Il est aussi le créateur d’une puce capable non seulement de recharger les batteries des smartphones et les véhicules électriques en dix minutes seulement, mais aussi de signaler une batterie défaillante ou sur le point de prendre feu.
« Mon invention est une puce électronique intégrable dans une batterie. Cette puce a plusieurs fonctions dont la plus importante est de contrôler la qualité de la batterie. Ce n’est pas ce dispositif qui charge la batterie, mais il permet une meilleure communication avec le chargeur pour optimiser le temps d’alimentation. Le travail sur cette puce a pris au moins cinq ans. Nous avons désormais un prototype et espérons le commercialiser très bientôt, en particulier au Maroc, ou plusieurs personnes l’attendent », confiait-il récemment au HuffPost Maroc.
Ce natif de Fès, 62 ans, ingénieur et diplômé de l’Institut national polytechnique INP de Grenoble, avait d’ailleurs remporté en juillet 2014 le prix Draper de l’Académie nationale américaine d’ingénierie à Washington, une sorte de « Nobel » des ingénieurs, qui lui avait valu les félicitations du roi Mohammed VI.
« Avant de me passionner pour les batteries, je me suis intéressé à la géologie. J’allais dans la banlieue de Fès, je cassais les roches et les amenais au professeur des sciences naturelles qui me donnait des détails sur ce que j’avais récolté. Après, il y a aussi le volet ‘vouloir inventer’ qui s’apparente essentiellement à la créativité de chacun », nous confiait-il en février dernier.
Source : www.huffpostmaghreb.com