L’Association sénégalaise pour la promotion des innovations et des inventions (ASPI) a décidé de défendre les intérêts du spécialiste en informatique Mouhamadou Moustapha Ndiaye, victime d’une piraterie sur son invention de la première solution de billetterie électronique pour les transports.
« Nous comptons l’aider à résoudre le carnage dont il est victime. C’est un jeune créatif qui a toutes les capacités et les connaissances requises. Mais, il a été victime de piratage à l’invention de la première solution de billetterie électronique informatisée pour les transports », a dit le secrétaire général de l’ASPI, Moussa Gningue.
Face à la presse mercredi, M. Gningue a indiqué que les Africains, particulièrement les Sénégalais, sont « leurs propres contrefacteurs ».
« C’est dommage qu’au Sénégal, on pense avoir le droit de reprendre le produit d’autrui tout naturellement. Il faut que les gens comprennent que la propriété intellectuelle est capitale », a estimé Moussa Gningue.
Mouhamadou Moustapha Ndiaye a mis au point depuis 2013 une solution de gestion intégrale de la billetterie dans le domaine du transport terrestre. Cette solution, extensible à la gestion de la collecte des taxes municipales, maximalise le profit de l’opérateur économique.
Ce système a été « copié » et « contrefait » puis mis en « exploitation » dans le même secteur d’activités par une société spécialisé dans le transport, depuis février dernier.
Suite à cela, Mouhamadou Moustapha Ndiaye a enclenché une procédure au Tribunal de Dakar pour être rétabli dans ses droits.
Le conseiller juridique du directeur général de l’ASPI, Talla Samb, a invité les inventeurs à protéger leurs prototypes afin d’échapper à la contrefaçon et à la piraterie.
« Nous n’avons pas cette culture de protéger nos œuvres, nos créations. Et, malheureusement, les gens pensent qu’il n’y a aucun problème à reprendre le produit d’autrui. Il faut arrêter ça », a-t-il estimé.
Selon lui, les inventeurs doivent songer à déclarer leurs produits bien avant l’aboutissement du travail. « C’est seulement de cette manière qu’ils pourront protéger leurs œuvres et freiner les pirates », a dit Talla Samb.
Source : www.aps.sn