Le MIT a mis au point un matériau ultra résistant capable de supporter des pressions extrêmes, le tout pour une densité extrêmement faible. Fait intéressant, sa résistance vient autant de sa forme que de sa nature.
Pour mettre au point leur invention, les ingénieurs de l’institut ont commencé par se procurer des morceaux de graphène. Extrait pour la première fois en 2004, il se trouve à l’état naturel dans le graphite et il fascine les chercheurs depuis plusieurs années maintenant.
Ce drôle de machin rose servira peut-être à construire votre future habitation martienne.
Cette popularité, il la doit essentiellement à sa structure et à ses propriétés.
Le MIT a développé un matériau léger et ultra résistant
Elles font en effet de lui le conducteur idéal et de nombreux chercheurs pensent qu’il pourrait révolutionner à terme la manière dont nous stockons notre énergie. Mieux, Michio Kaku, un physicien et un futurologue américain, estime que ce matériau pourrait nous aider à construire un ascenseur spatial capable de se substituer aux navettes spatiales.
Mais ce n’est pas tout, car le graphène possède aussi une résistance à la rupture deux cents fois plus importante que celle de l’acier tout en étant six fois plus léger.
Le MIT s’intéresse beaucoup à son cas et c’est précisément ce que prouve cette nouvelle expérience.
Pour la réaliser, les chercheurs en charge de l’étude ont donc commencé par se procurer plusieurs morceaux de graphène et ils les ont broyés afin d’obtenir une pâte épaisse. Ils l’ont ensuite chargée dans une de leurs imprimantes 3D pour imprimer une pièce constituée de plusieurs formes géométriques ressemblant à des alvéoles.
Il pourrait être utilisé pour concevoir les futures habitations martiennes
Afin de tester la pièce, ils l’ont tout simplement chargé dans leur presse hydraulique. Les premiers essais n’ont pas été franchement concluants et les scientifiques ont donc du procéder à plusieurs ajustements au niveau de sa structure, en travaillant notamment sur l’épaisseur et l’agencement des alvéoles. Là, ils ont fait une étrange découverte.
Ils ont effectivement réalisé que plus les parois des alvéoles de la pièce étaient fines et plus cette dernière était capable de résister à une forte pression. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette finesse lui permet de s’écraser progressivement sans rompre.
La fable du Chêne et du Roseau remise au goût du jour, en somme.
D’après les chercheurs du MIT, ce fameux matériau pourrait trouver de nombreuses applications dans les années à venir. A terme, il pourrait en effet être utilisé pour construire des bâtiments ou des ponts alliant résistance et légèreté, ou même pour construire des habitations pour les futures colonies spatiales de l’humanité.
Auteur : Frédéric Pereira – Source : www.fredzone.org