Article de presse

Et si on cessait de jeter nos piles alcalines à tour de bras


Ces 600 millions de piles achetées chaque année en France coûtent en plus cher à la fabrication. Pourquoi les jeter alors qu’on peut les recharger ?

Piles_alcalines_2017

Et si on cessait de jeter nos piles alcalines à tour de bras…

A l’heure des injonctions à recycler, les piles alcalines 1,5 V ont le vent en poupe. Les ventes continuent de grimper. Les jouets, les transistors, les pèse-personnes, les balances de cuisine, les montres, de nombreux objets utilisent encore à foison ces piles à usage unique. Or les fabricants nous enjoignent de ne pas les recharger à cause d’un risque de coulure ou d’explosion. La seule chose qu’on nous demande c’est d’envoyer à la poubelle ces piles.

Ce que les industriels ne disent pas c’est qu’il existe un moyen de recycler ces piles

Un brevet a même été déposé par leur co inventeur, l’ingénieur autrichien Karl Kordesh en 1960. Plus tard, dans les années 80 et 90 , le même M. Kordesh et ses collègues ont mis au point des piles plus robustes, destinées à être rechargées. Attention, on parle toujours de piles alcalines jetables et non de piles rechargeables Nickel Hydrure métallique qu’on ne peut que conseiller d’adopter car elles sont vraiment durables. Plusieurs brevets, dont certains tombés dans le domaine public, ont été exhumés par le collectif paléo-énergétique.

L’idée des français du collectif est de concevoir une nouvelle boite régénératrice en open source

Après un financement participatif réussi, les jeunes français à l’origine de la Regen Box peaufinent le design de leur boite. D’ici quelques semaines, elle sera distribuée à 100 béta testeurs, des bénévoles qui ont soutenu le projet et qui sont avides de bidouiller le système. Le kit une fois monté pourra alors être modifié, amélioré dans un élan collectif et participatif. Ensuite on agrégera le savoir pour figer la meilleure « recette » de la Regen box ou si vous préférez la meilleure façon de l’utiliser.

Les piles réutilisables jusqu’à 10 fois ?

C’est ce que diront les testeurs. Car apparemment, ça change suivant la marque de la pile, sa qualité de fabrication, son état de vieillissement, la température à laquelle on procède à la recharge. Et aussi, la technique de recharge : fréquence, ampérage et vitesse, chaque critère peut avoir un impact.

La régénération doit impérativement se faire à vitesse lente. A priori 10 heures, branchée par clé USB sur un ordinateur ou un téléphone portable. Dans la pile, on inverse le processus chimique habituel (les électrons vont d’un pole à l’autre de la pile) par micro impulsions. Comme dans la fable de La Fontaine, c’est la tortue qui gagne dans cette histoire. Vouloir aller trop vite tue les cycles de charge et risque de provoquer des coulures, d’autant que la qualité des joints dans les piles a baissé ces dernières décennies.

Quand ce sera au point, qui vendra le rechargeur ? Est-ce qu’on le trouvera dans un magasin ou est-ce qu’on achètera un tuto selon la grande tendance du « Do it yourself » ? Tout ça n’est pas totalement bouclé. Ce qui est sûr c’est qu’il y a des endroits dans le monde où on est avide de pouvoir bénéficier de cette ré invention : l’Afrique notamment où toutes les régions ne sont pas électrifiées mais où les piles sont chères.

► POUR ALLER PLUS LOIN | consulter le site du collectif paléo énergétique et le site de Regen Box

Auteur : Sophie Becherel – Source : www.franceinter.fr

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