Il ne s’agit pas de la protection d’une espèce animale crainte et détestée mais de ces sandales typiquement estivales, dotées de picots coniques sous la semelle. Elles ont été créées après-Guerre par Jean-Antoine Dauphant et leur succès ne s’est jamais démenti puisque 100 millions de paires ont été vendues à ce jour. Jadis connues sous l’appellation « La Sarraizienne », ces sandales sont désormais exploitées par la société Humeau Beaupréau qui en détient les droits.
Cette société a découvert que Carrefour commercialisait des copies de « méduses » alors que le géant de la distribution s’était auparavant approvisionné en produits authentiques. Elle avait procédé en juillet 2012 à la mise en demeure de Carrefour, sans effet. Elle a ensuite fait effectuer une saisie-contrefaçon qui a permis d’établir que, depuis 2011, Carrefour avait commercialisé 130.000 paires contrefaisantes. Elle a enfin assigné le groupe de grande distribution devant le tribunal de grande instance de Paris en juillet 2013.
Dans un jugement rendu le 10 avril dernier, la troisième chambre civile a condamné Carrefour pour contrefaçon et concurrence déloyale à verser 342.000 euros à Humeau Beaupréau, qui en demandait 1,750 million. Il a en outre été interdit à Carrefour de poursuivre ses agissements sous astreinte de 150 euros par infraction constatée.
Désormais il est établi que les « méduses » sont bien protégées… par le droit d’auteur.
Source : AFP