Article de presse

Brevets européens : la France reste le 2e pays le plus innovant d’Europe


• Nouveau record : l’Office européen des brevets a reçu plus de 181 000 demandes de brevets en 2019 (+4 %)

• Malgré le ralentissement des demandes françaises (-2,9 %), la France reste le 2e demandeur de brevets en Europe

• Les transports demeurent le secteur le plus innovant de l’Hexagone ; toutefois son champion Valeo recule dans le classement

• La recherche publique française se distingue avec le CEA

• La France s’illustre dans les sciences de la vie ; l’Inserm, 1er demandeur dans le domaine des produits pharmaceutiques

• L’Île-de-France, 2e région d’Europe pour les demandes de brevets

• Essor du secteur numérique et progression de la Chine

• António Campinos, Président de l’OEB : « Cette année encore, la France s’affirme comme l’une des places fortes de l’innovation avec des contributions majeures dans des domaines clés pour positionner l’Europe à la pointe de la recherche mondiale ».

Munich, 12 mars 2020 – Nouveau record pour les demandes de brevets européens en 2019. Dans son baromètre Patent Index 2019 publié aujourd’hui, l’Office européen des brevets (OEB) annonce avoir reçu plus de 181 000 demandes l’année dernière, soit 4 % de plus qu’en 2018.

Un record notamment atteint grâce à la forte progression des secteurs de la communication numérique (+19,6 %) et de l’informatique (+10,2%).

Avec 10 163 demandes déposées en 2019, la France reste le 2e pays européen le plus innovant auprès de l’OEB. Elle se positionne derrière l’Allemagne qui conserve la 1ère position (26 805 demandes) et devant la Suisse (8 249 demandes).

Néanmoins, après une baisse de 1,4 % en 2018, la France enregistre un nouveau recul du nombre de demandes de brevets en 2019 (- 2,9 %), notamment dans des secteurs tels que les transports ou la communication numérique.

La baisse dans ces domaines s’explique entre autres par un ralentissement des demandes de certains grands groupes français dont l’activité brevets était particulièrement forte, mais aussi par des changements au sein des entreprises elles-mêmes.

Par exemple, Technicolor – auparavant 5e plus gros demandeur français – a vendu en 2018 ses activités de brevets et de licences et en 2019 ses activités de recherche et innovation à l’américain InterDigital. Ses demandes sont donc désormais enregistrées comme américaines.

Au classement général des pays déposant le plus de demandes de brevets à l’OEB, la France se voit ravir la 4e place par la Chine, très active dans la communication numérique.

Malgré ce repli, la France reste à la pointe de l’innovation dans plusieurs secteurs. Elle enregistre une croissance de ses demandes de brevets dans six secteurs clés que sont les biotechnologies (+12,4 %), les techniques de mesure (+9,1 %), les pièces mécaniques (+7 %), le génie chimique (+4,3 %), la chimie fine organique (+4,2 %) ou encore les technologies médicales (+1,8 %).

« Cette année encore, la France s’affirme comme l’une des places fortes de l’innovation avec des contributions majeures dans des domaines clés pour positionner l’Europe à la pointe de la recherche mondiale » souligne António
Campinos, Président de l’OEB.

L’Île-de-France, championne française de l’innovation

Malgré une baisse de 2,9 %, l’Île-de-France est à nouveau la 2e région la plus innovante d’Europe avec 6 516 demandes de brevets déposées à l’OEB en 2019. Elle se place juste derrière la Bavière qui connait elle aussi un repli (-
3,2 %, 7 969 demandes).

Statu quo également dans l’Hexagone : l’Île-de-France est toujours la région la
plus innovante de France (64,1 % des demandes du pays). Auvergne-Rhône-Alpes conserve également la 2e place (1 328 demandes, +0,7 %) et reste dans le top 20 des régions à l’OEB, à la 14e place. L’Occitanie arrive quant à elle en 3e position (412 demandes, +0,2 %).

Les transports, secteur de prédilection malgré un ralentissement

Même si le secteur des transports enregistre le plus de demandes de brevets en France en 2019 (999), il connaît une baisse de 6,7 %. A l’échelle européenne, la France reste le 2 e pays le plus innovant du secteur, derrière l’Allemagne (2 138 demandes).

Deux entreprises françaises se positionnent d’ailleurs dans le top 10 du secteur à l’OEB, malgré un recul par rapport aux résultats de 2018. Valeo est ainsi la 8e entreprise du secteur avec 147 demandes (4e en 2018) et Michelin la 9e (130 demandes, 7e en 2018). Le groupe PSA sort lui du top 10. Il était à la 6e place en 2018.

La recherche publique française se distingue, portée par le CEA

Valeo qui était en 2018 l’entreprise la plus innovante de France, a vu le nombre total de ses demandes de brevets chuter en 2019 (539, -31,3 %). Une baisse qui lui fait perdre la 1ère place sur le podium des entreprises françaises les plus actives auprès de l’OEB. Valeo quitte également le top 20 mondial des entreprises les plus innovantes tous secteurs confondus (18e en 2018, 37e place en 2019).

Avec 597 demandes de brevets déposées à l’OEB en 2019 – autant que l’année dernière –, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), fer de lance de la recherche publique française, ravit à Valeo la place d’entreprise la plus active de France en matière de brevets européens.

La France s’illustre dans les sciences de la vie

En 2019, la France a été à nouveau particulièrement dynamique dans plusieurs domaines des sciences de la vie. En termes de demande de brevets déposées à l’OEB, elle enregistre la plus forte croissance dans les biotechnologies (490 demandes, +12,4 %).

Un dynamisme porté par des acteurs clés comme l’Inserm ou encore Sanofi qui se classent dans le top 10 des entreprises du secteur à l’OEB. L’Inserm gagne une place par rapport à 2018 et arrive à la 3e marche du podium. Sanofi se classe à la 6e place (5e l’année dernière).

Outre les biotechnologies, l’Inserm est cette année encore le champion des demandeurs du secteur des produits pharmaceutiques à l’OEB. A la 1ère place, l’Institut devance Novartis et Merck & Co. Sanofi se positionne quant à elle également très bien dans le top 10 des entreprises du secteur des technologies médicales (6e).

Révolution numérique à l’OEB, essor de la Chine

A l’OEB, la communication numérique (+19,6 %) est le secteur qui a connu la plus forte croissance en termes de demandes de brevets en 2019. Des demandes notamment boostées par le développement de technologies indispensables à la mise en place de la 5G. Avec une augmentation de plus de 65 % des demandes de brevets dans le secteur de la communication numérique, les entreprises chinoises ont largement contribué à son essor.

Tout comme les entreprises sud-coréennes (+36 %) et américaines (+15 %). Les trois plus grands demandeurs du secteur pour 2019 sont Huawei, Ericsson et Qualcomm. Avec 3 524 demandes, Huawei est d’ailleurs le 1er demandeur de brevets européens, tous secteurs confondus.

Au cours de la dernière décennie, la Chine n’a cessé de progresser. Ses demandes de brevets à l’OEB ont même presque été multipliées par 6 (12 247 demandes en 2019 contre 2 061 en 2010). Des chiffres qui viennent également confirmer que l’OEB est considéré comme un partenaire de choix pour un nombre croissants d’acteurs non européens, notamment asiatiques, qui souhaitent protéger leurs inventions. En effet, derrière Huawei, Samsung occupe la 2e place des plus grands demandeurs de brevets à l’OEB, suivi par LG en 3e position.

Champions européens et dynamisme des transports

Les demandes originaires des 38 pays membres de l’OEB augmentent de manière constante, la plupart des entreprises ayant déposé plus de demandes qu’en 2018. Elles enregistrent une croissance pour la 3e année consécutive (+1,1 %). 45 % des demandes de brevets à l’OEB sont d’ailleurs originaires d’Europe.

Des champions de la croissance se distinguent, tels que la Suède (+8,0 %), le Royaume-Uni (+6,9 %) et l’Espagne (+6,0 %). Malgré des volumes de demandes plus faibles, le Portugal (+23,1 %), la Grèce (+15,8 %) et l’Irlande (+6,3 %) se démarquent également.

L’Allemagne demeure le 1er demandeur de brevets en Europe, malgré un ralentissement (+0,5 %) après deux années de croissance.

L’Europe reste championne dans les transports, puisque les entreprises qui en sont originaires détiennent la plus grande part des demandes de brevets dans le secteur. Un domaine qui a d’ailleurs connu une forte croissance en 2019 (+6,6 %).

Pour des statistiques détaillées, nous vous invitons à consulter le baromètre Patent Index 2019 à partir du lien suivant : www.epo.org/patent-index2019

Source : Service de presse de l’OEB

2 commentaires sur “Brevets européens : la France reste le 2e pays le plus innovant d’Europe

  1. Brillant à première vue. Mais la France représente 3% du marché. Combien sont étendus mondialement ? Le nombre de créations est de plusieurs milliards. Quelle est la protection effective de ces créations ? Peut-on crier cocorico ?

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