François Gamet et sa cousine Valérie de Bourbiaux posent avec une Ceins’R, la médaille et le diplôme obtenus au Salon international de Genève.
Ceins’R
Ça n’a l’air de rien. Ça peut même prêter à sourire. Mais il est des inventions toutes simples qui peuvent non pas révolutionner, mais améliorer la vie au quotidien. Ce sera peut-être le cas de la Ceins’R, la trouvaille de François Gamet, un magnétiseur de 57 ans originaire de Bourg-en-Bresse.
Il s’agit d’un objet hybride, du mariage de la ceinture et de la bretelle. Une bande de tissu élastique que l’on fixe entre deux passants de pantalon ou sur une jupe à l’aide de deux pinces de bretelles.
« Un jour, en septembre 2015, j’étais en déplacement professionnel et je souffrais le martyre, raconte François Gamet. Comme je suis enveloppé, j’ai des problèmes avec ma ceinture, ça me fait mal au ventre quand je suis assis, notamment en voiture. J’ai enlevé ma ceinture et j’ai mis un élastique entre deux passants de mon pantalon. Et je me suis senti très bien ! En rentrant, j’en ai parlé à ma femme. Elle a eu l’idée d’utiliser de vieilles bretelles pour attacher l’élastique. » Le prototype de la Ceins’R était créé.
Fabriqué en France
François a déposé le brevet et en a évidemment parlé autour de lui. Un collègue lui a conseillé de s’inscrire au réputé Salon international des inventions de Genève. Pas de chance, il était complet. Mais l’inventeur a tout de même envoyé une paire à la responsable du salon qui lui avait répondu. « Une semaine après, elle m’a rappelé et m’a dit “Il est impératif que vous soyez là : je les porte, je ne peux plus m’en passer !” J’y suis allé et la Ceins’R a reçu la médaille d’or, avec félicitations du jury ! »Encouragé par cette récompense, François organise la suite. « On est en discussion pour une distribution à l’international. » Sa cousine, la Voironnaise Valérie de Bourbiaux, s’occupe de la distribution au niveau national, même si pour l’instant, la Ceins’R est uniquement vendue en test dans deux boutiques de Voiron (“Rose et Sage” et “Phil Tattoo”). Enfin, François a engagé une styliste pour créer différents modèles. « Je m’entoure de personnes sérieuses. On va y aller crescendo », lance-t-il sans s’emballer.La production est assurée par des travailleurs handicapés d’un CAT (Centre d’aide par le travail) à Belley (Ain). « Cinq personnes s’en occupent pour l’instant, mais ça peut se développer facilement », précise l’inventeur. Qui souligne aussi que « les élastiques sont belges, les pinces allemandes ». Il est fier de ce “made in France” avec des pièces européennes.
François voit dans son invention à la fois un accessoire de mode et un produit fonctionnel, utile pour les personnes âgées amaigries ou les enfants, déclinable à l’infini, que l’on peut mettre sur une jupe, un short… « On connaît la qualité du produit, glisse Valérie. Reste à le faire connaître. »
Pour ce faire, elle est présente sur des marchés artisanaux. Surtout, son cousin sera à la Foire de Marseille en septembre et présentera la Ceins’R au concours Lépine 2017. « J’y crois et les personnes autour de moi y croient », sourit-il. Ça n’a l’air de rien, oui, mais…
Pour en savoir plus : www.ceinsr.com.
Auteur : Sébastien DUDONNÉ
Source : www.ledauphine.com